La vraie langue celtique et le cromlech de Rennes-les-bains

La vraie langue celtique de l’abbé BOUDET – Page 3

Albion est l’ancien nom de la Grande-Bretagne. La Scythie : région au nord de la mer noire, la crimée actuelle. Pont-Euxin est l’ancien nom de la mer noire. Palus-Méotide est l’ancien nom de la mer d’Azov. Voir les cartes ci-dessous.

Hérodote dans « Histoire », livre 4, mentionne la légende de la création du peuple Scythe. Héraclès conduisant le troupeau de bœufs de Géryon dans une région nommée Hilaya s’endormi. A son réveil le troupeau avait disparu. Il le chercha et tombe sur un être mi-femme, mi-serpent qui détenait les bœufs. Héraclès tomba amoureux de cette femme et il vécut plusieurs années avec elle. Ils eurent ensemble 3 fils. Héraclès parti et il laissa un arc, une ceinture et une coupe. Le fils qui arrivera à bander l’arc deviendra roi. Et ce fut le plus jeune des fils, Scythès qui réussit à bander l’arc et il devint le premier roi de Scythe. Au-delà de la naissance légendaire des faux, Hérodote confirme que les Cimmériens ont dû quitter leur territoire suite à l’invasion des faux. Il développe des hypothèses sur les lieux vers lesquels le peuple Cimmérien aurait émigré. Il y a des traces à l’Est mais elles doivent correspondre à une partie du peuple qui se serait « trompé de chemin » car elle allait tout droit dans la gueule dans son ennemi. Hérodote en conclut que les Cimmériens ont plutôt émigrés vers l’ouest en s’appuyant sur des témoignages.

Je n’ai pas trouvé de texte d’Hérodote qui mentionne de manière précise cette date de 631 avant Jésus-Christ. Cette date et les faits mentionnés sont présents dans l’Histoire des Gaules d’Amédée THIERRY. Le texte de LVLC convient exactement à l’introduction du livre d’Amédée THIERRY. La seule entorse est sur le nom du chef des Kymris qui envahissent la Bretagne. Henri BOUDET, le nomme « Hu-ar-bras » alors qu’Amédée THIERRY le nomme « Hu-le-puissant ». D’après la documentation en ligne, c’est bien « Hu-ar-bras » qui est couramment utilisé. Encore une fois, Henri BOUDET corrige une information. Cette information est à relever. Hu était à la fois chef, druide et guerrier. Dans l’extrait il est dit qu’un bas-relief de Notre-Dame de Paris représente le dieu Esus une serpe à la main, coupant un chêne. La tradition mentionne les grands travaux de défrichement pour l’agriculture. Je pense que l’information essentielle à relever de ce paragraphe est bien celle-ci, le dieu Esus et ce bas-relief de Natre-Dame de Paris.

Carte de Palus Méotide (Mar d’Azov) et du Pont-Euxin (Mer noire)

Carte d’Hipparque avec la Scythie, la Celtique et Albion/Bretagne

Carte de peuplement des Faux

Extrait du Livre IV d’Hérodote :

Extraits de l’Histoire des Gaules par Amédée THIERRY :

Quelle importance faut-il donner à cette remarque ? « Qu’est-ce que cela vient faire là ? », oserais-je dire. Quel rapport avec nos Celtes, nos Kimris ? On peut dire que le nom complet d’Ancus est « Ancus Marcius ». Nous verrons que « Mars » est un mot que nous allons souvent retrouver dans le livre d’Henri BOUDET. Ancus Marcius est un des rois légendaires de Rome. Il a effectivement été reconnu pour sa piété et son amour de la cité de Rome qu’il a protégé en faisant la guerre avec ses voisins latins et étrusques. La construction du port d’Ostie à la date indiquée n’est pas confirmée, ni archéologiquement, ni historiquement. Henri BOUDET nous donne un fait qui semble être contesté ou contestable. Bizarrement, Henri BOUDET a plutôt tendance à corriger les erreurs plutôt que de les laisser filer. Et puis, le nom de la ville « Ostie » nous interpelle tout de même quand cela vient d’un curé. On pense plus à l’ostie donnée lors de la communion catholique plus que de la ville d’Italie. Il n’y a pas de trace de ce fait dans l’Histoire des gaulois d’Amédée THIERRY. Sur changement de référence. Henri BOUDET utilise « Hu-Le-Puissant » comme articulation pour passer de « Histoire des gaulois » d’Amédée THIERRY à « Histoire de France » d’Henri MARTIN.

On bascule sur un extrait d’Histoire de France d’Henri Martin. Et la bascule est magnifique ! De l’extrait « après une immense mêlée, la Gaule apparaît partagée entre les Kimris et les Gaëls. »

Nous mettons en regard le texte d’origine avec le texte de LVLC et nous constatons ceci :

LVLC : « Les Kimris, à l’Ouest, occupent les côtes de la mer ainsi que les plaines du Nord et du Nord-Est ». Histoire de France : Les Kimris dominent « la région maritime d’abord, puis les forêts et les plaines du nord et du nord-est ». LCLV : « Et les Gaëls retiennent l’Est et le centre la Gaule. ». Histoire de France : « Les Gaels se maintinrent sans mélange de la moyenne Loire aux Cévennes, et de la Vienne aux sources du Rhin et aux lacs des Alpes Italiques ». Dans l’Histoire de France nous relevons l’extrait suivant où Henri MARTIN nous dit que sur une partie du territoire, les Gaëls et les Kimris se sont « mélangés ». Cette partie-là n’est pas reprise dans LVLC. Histoire de France : « les grandes fusions paraissent s’être exploitées principalement vers la haute et la moyenne Seine, la rive droite de la moyenne Loire , la Vienne et la Charente ; mais les Kimris ne franchirent point et n’atteignent que vers le nord la chaîne sinueuse de hautes terres qui s’étend des Vosges au massif d’Auvergne, du nord-est au sud-ouest ».

Extrait de « Histoire de France » par Henri MARTIN :

Nous retrouvons dans « Histoire de France » d’Henri MARTIN les mêmes faits décrits que dans « Histoire des gaulois » d’Amédée THIERRY. Henri MARTIN fait d’ailleurs référence à Amédée THIERRY. Et encore une fois « Hu le puissant » est affublé d’un nom qui différent : « Hu-gadarn ». Mais d’où vient ce nom « Hu-gadarn » ? Une petite recherche sur le net nous éclair. Hu-gadarn est un personnage de la mythologie celte galloise (galloise (du Pays-de-Galles et non gauloise (de la Gaule), il n’y a pas d’erreur). C’est lui qui aurait fait traverser la mer du nord au peuple celte et l’aurait mené jusqu’en Bretagne (Grande-Bretagne). Il n’y a pas de preuve historique de son existence. Hu-gadarn est tiré des textes de « Iolo Morganwg ». De son vrai nom, Edward Williams (1747-1826), il est un des fondateurs du néo-druidisme. Je vous laisse prendre connaissance de son histoire et de ses écrits dans les liens ci-joints. Gwynfyd. Ceux qui ont lu « La vraie Langue ». Celtique » fera tout de suite le rapprochement avec la mention « un cercle dans un cercle » dans la partie du Cromleck et « Abred » que l’on peut comprendre « A bread » / « un pain », pour le bon pain ou la table de distribution du pain, et du blé toujours dans la partie Cromleck du livre. Faut-il voir la croix celtique et le cromleck non pas comme deux choses distinctes mais comme une seule et même chose ? D’où le double titre de ce livre ?

Extrait de « Histoire de France » par Henri MARTIN :

Le mystère des bardes de Bretagne de 1848 décrit une théologie de cercles concentriques inscrits dans la croix celtique.

Le développement de l’homme se fait dans l’Abred (Triade 17) et sa fin en triade 18.

L’Abred est le cercle de la fatalité où l’esprit de l’homme se développe. Il correspond à notre vie terrestre. Les fans peuvent poursuivre leurs recherches. J’ai mis un premier lien pour les démarrer.

On distingue 3 cercles :

Keugant : Seul Dieu peut le parcourir. Il est inaccessible aux vivants comme aux morts.s
Abred : Cercle de la fatalité où l’homme vit sa vie terrestre.
Gwenwed : Cercle de la béatitude. Les créatures y connaissent la plénitude de la vie.

Le cercle de l’Abred contient 3 mondes :

Anwn : L’abime primordial. Pour les chrétiens ce serait l’équivalent de l’univers avant que Dieu n’ai créé la terre et l’homme.
Gobren : Le monde de l’injustice. La rétrogradation de l’âme à un état végétatif
Kenmil : Le monde de la cruauté. L’homme est guidé par ses habitudes, ses déboires stimulent sa réflexion et son observation afin de chercher des moyens de les éviter à l’avenir.

Dans cette représentation de la croix celtique, nous voyons l’Abred au Sud-Est et les épis de blé au Nord en été. Je parle d’épi de blé car Henri BOUDET nous en parle tout le long de la partie Cromleck. Pour les non-initiés comme moi, il est tout de même étrange de retrouver l’été et le feu au nord et l’hiver et l’eau au sud. On verrait plutôt l’inverse, l’été au sud et l’hiver au nord. C’est à la fois la croix celtique et un cercle dans un cercle (un cromleck) avec le pain (Abred/Bread) ou a vie terrestre et l’épi de blé.

Henri MARTIN dans son « Histoire de France » fait aussi mention à ce livre et il fait une description succincte de la théologie druidique dit gaulois. Néanmoins, Henri MARTIN exprime des réserves quant à la qualité historique de la source. Mais comme c’est la seule existante et précise, il en fait référence. L’extrait de la triade 1 parle de l’importance du nombre 3 dans la théologie druidique et gauloise. Il y a même une référence aux trois cercles de l’existence. Le fameux « un cercle dans un cercle » qui se répète dans la seconde partie de LVLC. Faut-il faire un rapprochement avec la théologie druidique ?

L’extrait de la triade 2 est tout de même troublant :

« Ainsi, le Dieu des druides est l’antithèse absolue du Dieu Destin ou Fatalité : Dieu est « ce que rien ne fait pencher de côté ou de l’autre », et la « pierre d’équilibre » est le symbole du Dieu-Liberté. » Et le renvoi pour la pierre d’équilibre indique : Pierres branlantes ou pierres branlantes ou roulants. Ces pierres branlantes ou roulantes auront la part belle dans la seconde partie de la LVLC. Faut-il faire un rapprochement avec cette théologie druidique ? En quelques lignes, nous avons deux points troublants qui font penser à des éléments qui sont « des éléments de référence » de la seconde partie de LVLC traitant du cromleck.

Extrait de « Histoire de France » par Henri MARTIN :

Ce qui est dit ici semble être fidèle au texte d’origine d’Henri MARTIN, où en 587 avant Jésus-Christ les deux neveux d’Ambigat, grand chef gaulois, partirent en migration/conquête, l’un au-delà des Alpes en Italie et l’autre au-delà du Rhin dans la forêt Hercynienne (l’actuelle Forêt noire en Allemagne). Ils étaient originaires de la région d’Avaricum (l’actuelle ville de Bourges).

Je n’ai rien de relevé de particulier. Phonétiquement le couple « Sigovèse / Bellovèse » attire l’attention mais je n’ai rien trouvé de particulier. Mais il y a quelque chose à trouver. Les dernières études historiques confirment ces faits. Ils étaient à un moment remis en cause par manque de preuves historiques et archéologiques. Seul l’auteur Tite-Live les mentionne. Par contre, les historiens actuels contestent la période à laquelle cette émigration fut réalisée. Elle est certainement plus récente que ce qui est mentionnée par Tite-Live. Extrait de « Histoire ecclésiastique de Bretagne » de 1847 nous donne les significations suivantes :

Ambigat : Am = très, big = tendre, at = père (Père très tendre)
Bellovèse : Bell = guerre, o = très, vais = courageux
Sigovèse : Sig = chef, o = très, vais = courageux

Il est tout de même curieux qu’un livre destiné aux membres religieux s’attarde sur l’origine des gaulois.

Extrait de « Histoire ecclésiastique de Bretagne » de 1847