La vraie langue celtique de l’abbé BOUDET – Page 92

Partie analysée : Page 92 – Premier paragraphe :

Henri Boudet nous dit que les Phéniciens fondateurs de Carthage parlaient la langue cananéenne et qu’elle présentait une étroite parenté avec la langue numide. Les langues dites cananéennes sont nombreuses. De nombreuses traces ont archéologiques ont été retrouvées. Il existait plusieurs langues. Aujourd’hui, seul l’hébreu subsiste. Ces langues ont été nommées par les archéologues et historiens su nom des peuplades décrites dans la Bible. Il existait donc l’hébreu, le phénicien / le punique, l’amorrite, l’ammonite, l’éqronite, le moabite et l’édomite.
La particularité de toutes ces langues est qu’elles utilisaient toutes un alphabet (chaque symbole correspond à un son). Ces alphabets descendent tous de l’alphabet proto-cananéen. Alors que précédemment, il n’existait que des écritures logographiques (chaque symbole correspond à un mot ou à une idée) ou syllabiques cunéiforme. Les langues berbères descendent de la langue Numide. Il existe plus de vingt langues berbères. Elles s’appuient sur un alphabet qui se nomme tifinagh. Il est difficile en tant que profane d’avoir un avis sur les points communs entre le carthaginois (Phénicien) et le Numide (Tamazight / berbère dont le Kabyle).
Le Punique parlés par les Carthaginois était initialement très proche du Phénicien, de leur patrie d’origine. Mais au fil des années, et des mariages avec les numides, le Punique a été altéré par le Numide. Cette langue a donc évoluée. Cela nous rappelle l’Hébreu qui a té altéré par le Chaldéen suite la captivité du peuple hébreu à Babylone. Henri Boudet avance que la langue punique est plutôt la langue des berbères plutôt que la langue des carthaginois car c’est dans le kabyle que l’on retrouve les jeux de mots car « to pun (peun) » signifie faire des jeux de mots ».
Pourquoi le Kabyle serait plus à même d’être une langue pour faire des jeux de mots plus que le carthaginois ?
Selon le dictionnaire « Anglais-Français de Percy Sadler, nous trouvons les définitions suivantes :
- Lettres repères « PUN », nous trouvons le mot « pump » qui signifie « pompe ; sonder, faire des questions captieuses (insidieuses) »
- « pun » signifie « calembour, jeu de mots »
- « to pun » signifie « faire des jeux des calembours »
- « punster » signifie « un faiseur de calembours »
- « punning » signifie « l’action de faire des calembours »
- « punt » signifie « ras, bâtiment (de marine) plat et tirant peu d’eau ; pont volant »
- « to punt » signifie « ponter »
- « spoon » signifie « une cuillère »
- « to spoon » signifie « mettre à sec (en marine), mettre à mâts et à cordes »
- « spoondrift signifie « écume des vagues »
- « spun » signifie « participe de to spin, filer, tordre »
Dans le tableau des pages 18 à 21, nous avions le mot « scruma (écumer) / Escuma (écumer) ». « To cum » signifie « éjaculer ». La métaphore du sperme en écume est plus que commune.
Le « punt » qui identifie un navire à fond plat fait penser à un bateau qui navigue sur un canal. « punt » signifie aussi « coup à la volée ». Ce terme est utilisé dans les jeux de raquette comme le tennis et le badminton. Ils ont pour ancêtre le jeu de paume et le jeu de volant. Le tennis et le badminton étaient pratiqués dans les années 1880. Mais est-ce que ce terme était employé au temps d’Henri Boudet ? Je ne sais pas.
Dans le tableau des pages 18 à 21, nous avions le mot « raouba (voler) / to rob (voler) » et « raspa (limer, râper) / to raspe (limer, râper) » pour lesquels nous avions identifié la notion de châtiment corporel, de volée de coups ».
Entre ce paragraphe qui ne cesse de parler de « langue » et le suivant qui va nous parler « d’anus », les lettres repères « PUN » pour « pump », « pompe, sonder, faire des question captieuses (insidieuses) » prend tout son sens.
A proximité de ces mots, nous retrouvons les mots suivants :
- « punk» signifie « femme prostituée »
- « punishment » signifie « punition, châtiment corporel »
- « purgator » signifie « un témoin à décharge »
- « purgatory» signifie « le purgatoire »
Nous trouvons aussi les mots suivants :
- « pool (poule) » signifie « étang, amas d’eau, poule, espèce de jeu aux cartes, au billard »
- « pond » signifie « étang, bassin dont l’eau ne s’échappe pas, vivier, réservoir »
Dans le tableau des pages 18 à 21, nous avions les mots « clouko » (poule qui glousse) et « jouk » (perchoir des poules). Il est amusant de voir que « pool (poule) » signifie « étang ». Dans ce paragraphe, nous retrouvons une belle brochette de mots qui étaient présent dans le tableau des pages 18 à 21. Nous trouvons encore une fois des notions en lien avec un canal, un étang, un bateau à fond plat qui navigue sur les canaux. Henri Boudet se lâche. Il dit carrément que la langue punique est la langue pour faire des jeux de mots. Et c’est langue est le Kabyle. Il nous dit ce qu’est la langue des jeux de mots et il l’utilise, mais nous ne le voyons pas.
Traces retrouvées des alphabets des langues dites cananéennes :

Extrait du dictionnaire « Anglais – Français » de Percy Sadler :
 
  
  
 
Partie analysée : Page 92 – Deuxième paragraphe :

Henri Boudet prend pour preuve dans l’attribution du mot « punique » qu’il va être bien plus simple de découper le nom des rois Numides que le nom des généraux Carthaginois en monosyllabes. Cette phrase est plutôt bateau. Il n’y a pas grand-chose à relever… sauf…que si on prend comme mot clé « fondement », tout de suite la phrase peut se lire autrement.
Si on remplace « noms » par « anus », cela nous donne :
« Cette assertion ne paraitra pas sans fondement, si nous comparons les anus des plus illustres généraux carthaginois cités par l’histoire avec ceux des rois Numides, et on pourra sentir dans les anus propres Carthaginois une certaine résistance à l’interprétation, tandis que les anus propres numides cèderont très volontiers les monosyllabes qui les forment ».
Vous voyez ?!
Avec le simple remplacement remplace d’un seul mot, le texte prend une toute autre tournure. Si on continue sur le chemin du ridicule à modifier le texte, on peut arriver à la chose suivante :
« Cette insertion par ta raie dans le fondement : Si nous comparons les anus des plus lustrés, généreux et écartés chinois cités par l’histoire avec ceux des rois humides, et on pourra sentir dans les anus propres écartés chinois une certaine résistance à la pénétration, tandis que les anus propres humides cèderont très volontiers les (mono ?) si (c’est) l’abbé qui les forent ».
C’est un peu tiré par les cheveux à la fin mais je reste convaincu que le texte peut être interprété ainsi. Et je souligne encore une fois que c’est qu’une des multiples interprétations du texte ! Il en existe de nombreuses lectures.
Liens
Langues cananéennes : https://fr.wikipedia.org/wiki/Langues_canan%C3%A9ennes
Alphabet proto-cananéen : https://fr.wikipedia.org/wiki/Alphabet_protosina%C3%AFtique
Langue Punique : https://fr.wikipedia.org/wiki/Punique_(langue)
La Numidie, la langue populaire des berbères : https://www.librairiemartelle.com/livre/9782322382071-le-numide-langue-populaire-de-la-berberie-nasr-eddine-boutammina/
Le berbère ou tamazight : https://fr.wikipedia.org/wiki/Langues_berb%C3%A8res
Alphabet Tifinagh : https://fr.wikipedia.org/wiki/Tifinagh
Les langues berbères du nord : https://fr.wikipedia.org/wiki/Langues_berb%C3%A8res_du_Nord
Captieux : https://www.cnrtl.fr/definition/captieux



