La vraie langue celtique – Page 70

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La vraie langue celtique de l’abbé BOUDET – Page 70

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Partie analysée : Page 70 : Premier paragraphe :

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La première phrase est encore bien étrange. Henri Boudet nous dit que la signification de Moïse ne peut se faire correctement dans la langue hébraïque, l’hébreu altéré suite à leur captivité à Babylone, en Chaldée. Son nom est une allusion à la position particulière de l’enfant élevé à la cour de Pharaon et à l’action du la fille du roi retirant cet enfant des bords du fleuve où il était exposé. Wahou ! Mais que veut-il dire ?

Comme nous l’avons vu dans la page précédente, wikipédia met en lumière une grande incertitude sur l’origine et la signification exacte du nom « Moïse ». Les linguistes semblent orienter leur analyse sur une origine égyptienne du nom « Moïse ». Ils pensent que les auteurs de l’Exode ont tronqué le nom. Il devait être en deux parties et la première partie n’a pas été reprise par les auteurs. Les versions grecques et latines du nom « Moïse » seraient dérivés du nom égyptien. Le mot hébreu dont dériverait « Moïse » est une manipulation linguistique appelée « paronasme ». On utilise des ressemblances phonétiques et/ou graphiques pour établir un lien entre deux mots qui n’en ont pas. Les auteurs veulent faire un lien entre « Moïse » et un mot hébreu qui a un sens alors qu’il découle d’un mot égyptien qui possède un autre sens.

En hébreux, le nom est « Mosheh » signifie « tiré de ».

En Egyptien, l’affixe « -mosé » signifie « enfanter, engendré par ».

« Mosheh » viendrait de l’hébreux « mashah » qui signifie « retirer, tirer, arracher, puiser ».

Flavius Josèphe pratique un jeu de mots entre « Moïse » et « Mouses » qu’il rapproche de l’égyptien « mou » qui signifie « eau ».

Et je me répète, en quoi le nom de Moïse est une allusion à la position particulière de l’enfant élevé à la cour de Pharaon et à l’action du la fille du roi retirant cet enfant des bords du fleuve où il était exposé ?!

Je ne comprends pas du tout.

On a l’impression que l’on parle plus d’un symbole céleste avec l’utilisation des mots « élevé » et « exposé » que d’un homme. On parle des rayons du soleil, du soleil, on parle de quoi ? Jésus peut être associé à un symbole solaire, mais Moïse ?! Comme en l’a vu, « -mosé » en égyptien signifie « enfanter, engendré par » il n’y a pas de lien avec une élévation, ou un retrait de l’eau. Dans « les antiquités judaïques » de Flavius Josèphe, le titre de la partie 4 du chapitre IX est bien « Naissance et exposition de Moïse ». Elle précède la partie 5 qui se nomme « Moïse sauvé des eaux ».

Le site EMCI TV nous dit que « Moïse, dans sa grandeur, refusa le titre de sa grandeur : Moïse refusa d’être appelé le fils de la fille de Pharaon. Il fit un choix : être dans l’affliction avec le peuple de Dieu, que de jouir pour un temps des délices du péché. Moïse a choisi de se rabaisser dans sa grandeur. En effet, la grandeur donne naissance à l’orgueil et à l’humilité. Il faut choisir. Moïse a choisi l’humilité en s’abaissant. L’humilité est manifestée, lorsqu’on a le pouvoir et qu’on renonce à ce pouvoir. C’est celui qui a qui peut manifester l’humilité. Moïse a choisi l’opprobre temporaire du présent en vue de la gloire éternelle qui lui était réservée pour son futur. »

Après avoir fait mention de ce passage, on comprend mieux le refus d’élévation, le refus d’être exposé, d’être mis en lumière de la part de Moïse. Est-ce que Henri Boudet veut faire référence à un autre Moïse, un Moïse qui n’est pas celui de la Bible ? J’ai trouvé deux autres Moïse. Moïse Maïmonide qui était un homme éclairé, philosophe et astronomie du XIIe siècle. Il naquit à Cordoue. Il est considéré comme une des plus grandes autorités rabbiniques de son époque. Une des phrases qui est restée dans l’Histoire le concernant est : « De Moïse à Moïse (Maïmonide), il n’y en a aucun comme Moïse ». Saint-Thomas D’aquin le surnommait « l’Aigle de la Synagogue ».

Moïse Nahmanide est aussi un des plus grands rabbins de son époque, au XIIIe siècle. Il est aussi né en Espagne. Il était médecin, exégèse de la Bible et du Talmud, poète, philosophe et kabbaliste. Il fut contraint de partir en Palestine à la fin de sa vie suite à la dispute qu’il y eu avec les théologiens chrétiens à Barcelone sur le rôle joué par le Messie.

Henri Boudet continue en expliquant que par son adoption par la fille de Pharaon, il n’avait pas à servir Pharaon comme le peuple d’Israël était obligé de faire : travailler dans les champs, moissonner et transporter les fruits des récoltes. Celle allusion qui me parait grotesque pour introduire un découpage syllabique du nom de Moïse en :

  • « To mow (m6) » qui signifie « moissonner, faucher » NB : J’ai intentionnellement écrit « (m6) » au lieu de « mò »
  • « to ease (ise) » qui signifie « délivrer »

Selon le dictionnaire Anglais-Français de Percy Sadler, nous avons les traductions suivantes :

  • « ease » signifie « repos, commodité, tranquillité, facilité »
  • « to ease » signifie « soulager, adoucir, alléger, secourir, délivrer»
  • « mow » signifie « grenier à foin, une meule de foin »
  • « to mow » signifie « faucher, moissonner; abattre, renverser ; engranger la moisson »
  • « mohair» signifie « une étoffe faite ordinairement de poil de chameau, poil de chèvre »
  • « mho » signifie « unité de mesure de conductance électrique égale au siemens (désuet), symbole ℧ (upsilon) nommé aussi ohm culbuté, horseshoe (fer à cheval) ou bucket (seau). Equivaut au siemens, l’inverse de l’ohm Ω (oméga) »

En regard du mot « mow », nous avons le mot « mud » :

  • « mud » signifie « limon, vase, boue, bourbier »
  • « to mud » signifie « couvrir de boue, troubler, rendre trouble »

Nous trouvons aussi :

  • « to reap » signifie « moissonner, faire la moisson »
  • « reaper » signifie « moissonneur, celui qui coupe le blé»
  • « to ripp » signifie « déchirer, fendre, ouvrir, arracher, découvrir, dévoiler, déceler »
  • « rip » signifie « déchirure, ouverture »
  • « R.I.P. – Rest In Peace » qui signifie « Repose en Paix comme inscription sur les sépultures chrétiennes »

En regard du mot « reap », nous trouvons :

  • « to reave » signifie « voler, dérober»
  • « rebaptization, rebaptism » signifie « rebaptisation, action de rebaptiser »

En regard du mot « rip », nous trouvons :

  • « ring » signifie « cercle»

Il existe « E’s » qui est le pluriel de « E ». « E » peut signifier « East » en anglais.

Il existe la ville japonaise « Ise » située dans la préfecture de Mie. Une référence au Japon me parait bizarre. Comme Henri Boudet va nous parler de Cromleck, du bon pain… la « mie » n’est peut-être pas hors sujet.

Il y a aussi la légendaire cité d’Is (ou Ys) en Bretagne qui aurai été engloutie par l’océan.

En grande partie, les thèmes restent toujours les mêmes. Cela me confortent dans l’idée qu’ils n’ont sont pas le fruit du hasard :

  • « Fauché/faucher » que l’on peut interpréter en «  ne pas avoir d’argent » ou « voler »
  • « Faucher le blé » que l’on peut interpréter en « voler de l’argent »
  • « Mohair », le tissu en laine de chèvre angora. On peut le rapprocher de l’étoffe de laine de tartan que l’on a identifié dans le tableau des pages 18 à 21 pour le mot « to taste »
  • « Couvrir de boue » que l’on a vue dans le tableau des pages 18 à 21 avec le mot « to spatter : éclabousser, couvrir de boue »
  • La présence de mots adjacents « R.I.P. », « reave » et « ring » qui signifient respectivement « Repose en paix », « voler » et « cercle »

Les thématiques restent toujours les mêmes hormis la mesure électrique qui me parait bien étrange :

ce « mho » symbole ℧ (upsilon), qui est l’inverse de l’ohm Ω (oméga).

Dans l’histoire de la religion chrétienne, on retrouve l’oméga à deux endroits :

  • Quand Dieu dit qu’il est l’alpha et l’oméga (le début et la fin, soit le tout)
  • Dans l’ICHTUS, qui était un acronyme (Iota, Khi, Thêta, Upsilon, Sigma) et un acrostiche (premières lettres des vers d’un poème rendant gloire à Jésus-Christ). C’est l’acronyme de « Jésus-Christ fils de Dieu, sauveur ». Il est représenté sous la forme d’un poisson car sa traduction latine signifie « poisson ». Le dessin du poisson était utilisé par les premiers chrétiens.

ICHTUS :

  • I(I, Iota) : Ἰησοῦς / Iêsoûs (« Jésus »)
  • Χ(KH, Khi) : Χριστὸς / Khristòs (« Christ »)
  • Θ(TH, Thêta) : Θεοῦ / Theoû (« de Dieu »)
  • Υ(U, Upsilon) : Υἱὸς / Huiòs (« fils »)
  • Σ(S, Sigma) : Σωτήρ / Sôtếr (« sauveur »)

Le symbole ℧ (upsilon) correspond bien au fils. On a la notion de « sauvé des eaux » d’un côté et « né de / fils de » d’un autre côté pour la signification du nom « Moïse ».

Henri Boudet fait référence à Flavius Josèphe pour expliquer le nom de « Moïse ». Il viendrait des mots égyptiens :

  • « mo » qui signifie « eau »
  • « ise » qui signifie « délivrer »

Nous avons vu que les analyses linguistiques plus récentes mettent à mal l’interprétation de Flavius Josèphe.  Dans l’édition française de 1900, le traducteur mettait déjà en doute (et c’est un euphémisme) l’interprétation égyptienne faite pat Flavius Josèphe. Dans « Antiquités judaïques », Favius Josèphe découpe le nom de Moïse en « mo (eau) » + « ysès (ceux qui sont sauvés) ». Mais pourquoi Henri Boudet fait-il référence à Flavius Josèphe, si déjà à l’époque on savais sa décomposition erronée ?

Henri Boudet en remet une couche : L’appellation égyptienne de Moïse est en rapport avec son sauvetage de l’eau par la fille de Pharaon alors que celle des hébreux est en rapport avec son éducation à la cour du roi. En début de paragraphe, il nous disait que son nom était une allusion à la position particulière élevé à la cour de Pharaon.

Cette assertion est incompréhensible !

Comme nous l’avons déjà vu, en hébreux, le nom est « Mosheh » qui signifie « tiré de ».  « Mosheh » viendrait de l’hébreux « mashah » qui signifie « retirer, tirer, arracher, puiser ». D’autres sources mentionnent que l’étymologie traditionnelle rapproche le nom Moïse (moshè en hébreu) de l’hébreu « mechitihou », ce qui signifie  « je l’ai tiré (des eaux)  ». Mais quel rapport avec sa position à la cour de Pharaon ?

Henri Boudet met le doigt sur un problème de traduction et d’origine du mot « Moïse ». De toute évidence, « Moïse » est un mot d’origine égyptienne. Il a été accaparé par les hébreux et ils lui ont donné une origine linguistique hébraïque par rapprochement de sonorité. Je pense qu’Henri Boudet veut nous signaler ce point.

En égyptien, le hiéroglyphe « MSH » signifie « sauvé des eaux »

En égyptien, le hiéroglyphe « MS » signifie « engendré, issus de, né de », comme dans les noms Ramsès qui signifie « engendré par Ré » ou Toutmosis qui signifie « né de Thot ». Les analystes pensent que le nom de Moïse était en deux parties et la première partie a été supprimée pour rattacher le nom « Moïse » à des mots d’origines hébraïques et non égyptiennes pour prouver que Moïse était hébreu et non égyptien. Donc Moïse est un nom incomplet. De plus, son origine est égyptienne de manière avérée.

Ce qui signifie que « Moïse » n’est pas tiré de « MSH » mais il est tiré de « (une partie censurée) » + « MS », probablement « du Nil / des eaux » + « MS (né de) ».

Les auteurs hébraïques de la Bible ont gardé l’origine du mot complet, soit « MSH » pour « Mosheh » afin de le rapprocher du mot hébreux « mechitihou » qui signifie « je l’ai tiré (des eaux)  » portant la même signification que le « MSH » égyptien, soit  « sauvé des eaux ». Des traces dans les traductions de la Bible hébraïque semblent aller dans le sens de l’altération (troncature) volontaire du nom originel de Moïse pour le rattaché à un mot hébreu. Nous retrouvons pour Moïse, l’utilisation du substantif hébreux « yèlèd » (« nouveau-né, enfant ») qui est issu de la racine « yalad » qui est l’équivalent du « MS (né de) » égyptien.

Après toutes ces belles paroles, comment comprendre « L’appellation égyptienne de Moïse est en rapport avec son sauvetage de l’eau par la fille de Pharaon alors que celle des hébreux est en rapport avec son éducation à la cour du roi » ?

Faut-il penser que le peuple d’Israël considérait Moïse comme un fils de pharaon (son nom est considérée d’origine égyptienne avec « MS (né de / fils de) », soit « fils de Pharaon »)  et  non comme un hébreu ou un élu du dieu d’Abraham et d’Israël (« MSH », « mechitihou / sauvé ou tiré des eaux » en lien avec son sauvetage par la fille de Pharaon) ?

Je ne sais pas du tout s’il faut le comprendre dans le sens d’une opposition entre « MSH (sauvé des eaux) » et « MS (né de / fils de) ». C’est la seule piste qui me saute aux yeux avec les éléments que j’ai trouvés. Je suis ouvert à toute autre proposition.

Si je suis dans le vrai, qu’est-ce que cela doit nous apporter comme information ?

Extrait du dictionnaire Anglais-Français de Percy Sadler :

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Extrait de « Antiquités Judaïques » de Flavius Josèphe, Livre II, Chapitre IX :

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Liens

Moïse : https://fr.wikipedia.org/wiki/Mo%C3%AFse

Moïse Maïmonide : https://fr.wikipedia.org/wiki/Mo%C3%AFse_Ma%C3%AFmonide

Moïse Nahmanide : https://fr.wikipedia.org/wiki/Nahmanide

Ville d’Ise : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ise_(Mie)

La cité d’Ys : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ys

Mho : https://fr.wiktionary.org/wiki/mho#en

Ohm : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ohm_(unit%C3%A9)

Ohm culbuté : https://en.wikipedia.org/wiki/%C6%B1

Ichthus : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ichthus

Yalad : https://emcitv.com/bible/strong-biblique-hebreu-yalad-3205.html

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