La vraie langue celtique de l’abbé BOUDET – Page 23

La bible de Carrières pris en référence par Henri BOUDET n’est pas une bible complète, le texte n’est pas intégral. Le sous-titre de cette Bible est « Extraits historiques et moraux avec des notes apologétiques ». Une mention complémentaire indique : « Destinée aux séminaires, aux communautés religieuses, à la jeunesse et aux familles chrétiennes ». La traduction diffère notablement de la traduction de la bible de Louis Second (ancien testament) et H. Oltramare (nouveau testament) de 1877 qui étaient la bible de référence mais certainement pas aux yeux d’Henri BOUDET. Le verset 5 du chapitre I de la Génèse de la Bible de Carrières est : « Il (dieu) donna à la lumière le nom de jour, et aux ténèbres le nom de nuit, et du soir et du matin se fit le premier jour. ». Les extraits de cette Bible présentes dans LVLC sont très fidèles alors qu’Henri BOUDET prend beaucoup de libertés avec d’autres livres qu’il prend en référence.
On relève une faute d’orthographe volontaire sur « descendans » sans « t » ! Pourquoi ? Faut-il ajouter ou ôter un « t » à un ou plusieurs autres mots de la page ?
L’ambiguité relevée par Henri BOUDET pour « fortnight » et « se’nnight » est fort juste. « Fortnight » correspond à une quinzaine (sous-entedue de jours) et 14 nuits et « se-nnight » correspond à une huitaine (sous-entendue de jours) et de 7 nuits. Si nous essayons de trouver des jeux de mots. Pour « Fortnight » : « fort » peut être « le nombre 4 », « une forteresse », « night » peut-être « un chevalier », « sombre ou noir », soit un ou quatres chevaliers ou une ou quatre forteresses forts ou fortes et sombres. Pour « Se’nnight (sèn’-nitt) » on a comme homophone « sennit (sèn-nitt) » qui signifie « (mar.) tresse, garcette ». Vous allez encore me dire que j’ai l’esprit mal tourné, mais pour « (mar.) tresse », je lis « maitresse » et pour « garcette », je lis « garce ».
Faut-il voir un couple « chevalier / prostituée » ? Et l’insistance des nuits plutôt que les jours, faut-il penser que les relations sexuelles entre ces deux personnages se feraient plutôt les nuits ?
La sainte bible : Ancien testament version de L. Segond) / Nouveau testament (version de H. Oltramare) :

La Sainte Bible de Carrières tome 1 1844



Le « V » et « LE NIMHEID. » sont bien centrés. Il n’y a pas de déclage typographique. Le « V » est à équidistance du début du « L » et de la fin du « . ». La pointe du « V » est entre le « I » et le « M » de « NEIMHEID ». On peut remarquer le commentaire de bas de page qui se termine par « v. 5. » et que le « V » sépare « LE NEI » (5 letrres) et « MHEID. » (5 lettres + un point). Mais qu’est-ce que c’est que ce mot ?! « Neimheid » ?! On dirait le nom d’un groupe de métal allemand ! Henri BOUDET nous dit que le nom des sols gaulois et surtout de ces tributs prennent un sens si on les décompose. Cette décomposition donne des mots anglo-saxons qui définissent très justement (et le mot est faible) les attributs réels de ces lieux et de ces tribus. Henri BOUDET va se lancer dans une liste d’exemples pour décomposer des noms de lieux et de tribus gauloises pour justifier leur origine étymologique « anglo-saxonne ».
Pour en revenir sur le Neimheid, dans le livre « Histoire de la philosophie en France – la période gauloise », l’auteur Adolphe-Félix Gatien-Arnoult. Il faut docteur agrégé en lettre et homme politique et très brièvement maire de Toulouse en 1870. C’était un homme de la région. Il nous décrit le Neimheid comme suit. L’origine du mot Neimheid est irlandaise. Le sens globale est « sainteté glorieuse ». « Nimh » signifie « lumière, éclat ». « Nemet » signifie « temple ». Il fait référence à Strabon qui le nomme « temple de chênes » (« dru, deru » qui signifie « chêne » et « nemet » signifie « temple »), c’est-à-dire un bois de chênes cansacré ou saint, ou tout simplment « un bois sacré ». Le mot « Nemetum » était utilisé par les romains pour désigner des lieux (villes, bois, fontaines) de la gaulle qui avaient un caractère saint ou sacré. Le mot « Neimheid » désignait aussi « la loi » ou le juge ou le prêtre qui faisaient appliquer les lois.
Le « Gadhel est la personnification de la race irlandaise. « Gadhel » est fils de « Neimheid ». Le « Neimheid » est la personnification des premiers instituteurs de ce peuples. Il y a une référence très intéressante au premier nom de l’Irlande » « l’île des bois (Inis na fiodhbuidhe) ou « l’île des porcs » (Mac-Inis). Mac-inis est aussi appelée « l’île sainte ». L’auteur nous dit « Ces deux traductions ne se combattent pas : le porc ou le sanglier, comme animal qui se nourrit de glands, fruit du chêne, était un symbole du prêtre druide. » Il est donc normal que cette unique et seule île portait tous ces noms « l’île des bois et des chanaies, l’île des porcs, l’île des prêtres, l’île sainte et l’île des saints ». Il prend pour exemple un chant barde où le personnage nomme quelqu’un « petit marcassin », cela fait référence à « un druide (sanglier) et son disciple (petit marcassin) ». Nous verrons plus tard dans LVLC l’importance du sanglier (cochon) qui est en fait la symbolique du druide, qui tout deux prennent leur force du fruit du chêne.
Un nouveau courant de pensée s’opposa aux Neimheid. Ce nouveau courants étaient portés par des mages nommés « Tuatha-Daddan ». La lutte fut acharnée. Et les principes initiaux créés en Irlande s’exportèrent en Gaule. La sagesse des Neimheid se heurta à la sauvegerie des mœurs gauloise. Ces gaulois étaient subjugués par le matérialisme et très loins du spirituel porté par les Neimheids. On les appelait les Bortolams. L’auteur nous dit que les Bartolams étaient la personnification de l’homme sauvage des antres et des cavernes, puis il pris un second sens pour représenter l’homme qui commet du pillage et des exactions. Les Bortolams étaient regroupés en clans que l’auteur nomme « Fir-bolg » mais en même temps « Fir-bolg » désignerait les hommes rustres des montagnes alliés des Bartolams et opposés aux Neimheids. Les Neimheids instauraient des principes de paix et de sagesse malgré la présence de Bartolams qui étaient près à renaitre dès que des peuplades venaient conquérir la Gaule.
Les Némèdes étaient nommés comme « enfants de l’esprit » ou « anges de lumière » et les Bartolams étaient nommés comme « enfants de la chair » ou « anges des ténèbres ». Les Neimheid apportaient la « carmina non prius audita » (chansons jamais entendues auparavant).
Extrait de « Histoire de la philosophie en France – La période Gauloise – de A-F Gatien-Arnoult :
 
  
  
  
  
  
 
Liens
Volques : https://fr.wikipedia.org/wiki/Volques
Volques Tectosages : https://fr.wikipedia.org/wiki/Volques_Tectosages
Volques Arécomiques : https://fr.wikipedia.org/wiki/Volques_Ar%C3%A9comiques
Kimris : https://fr.wikipedia.org/wiki/Kimris
Les cimmériens : https://en.wikipedia.org/wiki/Cimmerians
Les cimmériens : https://fr.wikipedia.org/wiki/Cimm%C3%A9riens
Les cimmériens : https://www.lecodesecretdesdruides.com/les-cimmeriens/
Fortnight : https://fr.wiktionary.org/wiki/fortnight
Sennight : https://fr.wiktionary.org/wiki/sennight#en
Nemeton : https://fr.wikipedia.org/wiki/Nemeton
Adolphe-Félix Gatien-Arnoult : https://fr.wikipedia.org/wiki/Adolphe-F%C3%A9lix_Gatien-Arnoult



