La vraie langue celtique de l’abbé BOUDET – Page 14

Henri BOUDET rajoute une précision sur le territoire qui a l’air d’être importante alors que Jules CESAR n’est pas du tout aussi précis. Henri BOUDET dit que ces Volkes Tectosages occupèrent la région entre la rive droite du Rhin, la forêt d’Hercynie (forêt noire) voire même un peu au nord de cette forêt et la rive gauche du Danube. Cela correspond grosso-modo à la région de Stuttgart dans la carte ci-après. Le mot « Rhin » à une origine celte, « renos » qui signifie « fleuve ». On dit souvent à tort qu’il a une origine latine et viendrait du mot « rhenus ». D’après la carte ci-après la forêt noire n’est pas si gigantesque que cela. Elle est loin d’arriver jusqu’à l’Oder. Cette dernière se trouve entre la frontière entre l’Allemagne et la Pologne alors que le Rhin est entre l’Allemagne et la France. A partir de quelles sources Henri BOUDET s’est appuyé pour affirmer cela ? Cela n’est en tout cas pas sur « La guerre des Gaules » de Jules César. Faut-il considérer que la forêt Hercynienne était beaucoup plus vaste que la forêt noire actuelle ? Dans ce cas, la région entre le nord de la forêt Hercynienne et l’Oder n’est pas déconnante.
Région qui a été conquise par les Volkes Tectosages selon Henri BOUDET

Carte de l’Allemagne actuelle avec la forêt noire mise en évidence avec un trait vert foncé.
Le Rhin est à la frontière ouest de l’Allemagne (frontière avec la France). L’Oder est à la frontière est de l’Allemagne (frontière avec la Pologne). La région conquise par les Volkes Tectosages est dans le cercle rouge. La frontière entre l’Allemagne et la Pologne est dans le rectangle rouge. Les deux régions sont bien éloignées l’une de l’autre !

Faut-il considérer que la forêt Hercynienne était beaucoup plus vaste que la forêt noire actuelle ? Dans ce cas, la région entre le nord de la forêt Hercynienne et l’Oder n’est pas déconnant.

Il semblerait que Jules César s’est appuyé sur les textes d’Erastathène (encore lui !) pour nommer ce peuple, les Volkes Tectosages. Henri BOUDET nous dit que le nom de « Volkes Tectosages » n’a plus été utilisé après Jules César. Comme d’habitude, les auteurs qui ont fait référence aux Volkes Tectosages sont les suivante :
- Jules César : -100 à -44
- Strabon : -60 à -20
- Diodore de Sicile : -90 à -30
- Pline l’ancien : -23 à 79
- Ératosthène : -276 à -194
Il n’est pas impossible que le nom n’est plus été utilisé par la suite.
« Volkes Tectosages » sont les premiers mots pour lesquels Henri BOUDET va utiliser la méthode qu’il a décrit quelques pages auparavant : Découper les mots en syllabes et chaque syllabe donne une signification dans la langue d’origine, la véritable langue celtique. Tous les termes des mots donnent le sens exact du mot intial qui a été décomposé.
« Volkes » soit « Volcae » en latin
- To vault (vâult), voltiger, faire des sauts
- To cow (kaou), intimider
« Tectosages » décomposé en :
- To take to (téke to), se plaire à….
- To sack, piller, saccager
Ni étymologiquement, ni phonétiquement les propositions d’Henri BOUDET ne tiennent la route. Dès les premiers mots, on voit tout de suite que c’est du grand n’importe quoi ! Nous pouvons néanmoins observer qu’avec « Volkes Tectosages », Henri BOUDET a réussi et sortir deux paires de mots proches, si on mouline ces mots via anglais, passant par l’écriture phonétique et en les prononçant à la française :
- Pour Volkes : Vault/Cow que l’on pourrait prononcer Vo/Co
- Pour Tectosages : Take/Sack que l’on pourrait prononcer Tak/Sak
La bizarrerie ou la coïncidence me paraît improbable pour qu’elle ne fut pas mûrement réfléchie. Pour « Volkes », il tente de s’appuyer sur la version latine du mot sans trop de succès. Il veut nous faire gober que les mots suivants sont équivalents :
- Volk = Volcaé = Voltecaou
- Tectosage = tèketoussak
Sa conclusion est : « Les Volkes Tectosages effrayaient les ennemis par la rapidité de leurs évolutions dans le combat et se plaisaient à dévaster et à piller. » Nous verrons un peu plus loin qu’Henri BOUDET donne le dictionnaire de référence Anglais-Français, c’est celui de Percy Adler. Il dit clairement qu’il a utilisé ce dictionnaire. Il veut nous mettre sur une voie, mais est-ce le une bonne ou une mauvaise voie ? Tous les mots utilisés par Henri BOUDET ont plusieurs sens et pour chaque mot, plusieurs définitions. Les mots donnés sont toujours très ambigüs.
Si on me dit « To take » + « To sack », je dis « Prendre et mettre dans un sac » et non pas « se plaire à piller ». Même si les sonorités en anglais sont différentes, prononcés à la française « tak » et « sak » sont proches et visuellement « Take » et « Sack » sont proches aussi. Bizarrement, et cette bizarrerie va se répéter plusieurs fois, dans le dictionnaire de Percy Adler, en regard de « To take », nous avons « To Tack », soit en phonétique [tèke] et [tak]. Si on prend [sak] et [sèke], nous avons les mots « sack » et « sake » qui correspondent à la phonétique. Si on prend « Tack » et « Sake » à la place de « Take » et « Sack » (les « mirroirs phonétiques »), nous avons en traduction en français les mots « Unir » et « Amour ». C’est deux mots vont très bien ensemble, ne trouvez-vous pas ? Cela pourrait être aussi « Un petit clou » + « sacré »… tout le monde voit tout de suite Jésus sur la croix !… Ou Nono pour les fans d’Ulysse 31. Il y aussi un sens « maritime » au mot « tack ». De nombreuses fois, les mots proposés auront un sens utilisé dans le domaine de la marine.
Si on me dit « Vault » + « Cow », la première idée qui me vient à l’esprit est « un saut fait par une vache » et non pas « intimider en faisant des sauts ». Certains verrons « un tombeau de vache », comme Apis en Egypte antique car « Vault » signifie aussi « tombeau ».. Cela peut être « le veau » et « la vache ». Ou bien « Vol » et « Vache », « Qui vole un œuf, vole une vache… un bœuf plutôt ! ». Le « Vault », c’est « le pot » (ou le coffre-fort) dans les anciens jeux d’argent. Celui qui gagne « le pot » raffle la mise. Il existe le jeu de billes avec « le pot ». Si on applique la même méthode avec l’inversion de la phonétique entre les deux mots : [kaou] devient [vaou] et [vâult] devient [Kâult]. Pour [vaou], j’ai trouvé le mot « Vow » et pour [Kolte] et non [Kâult], j’ai trouvé le mot « Colt », que l’on peut traduire par « Faire un vœu » et « faire payer (être mis à l’épreuve) lors de son noviciat ». Ces deux mots ont du sens ensemble si on les prend dans un axe « ordres religieux ».
On peut jouer comme cela à l’infini. Mais cela reste un pur jeu. Il n’y a pas de méthodologie, pas de règle applicable. Pouvons-nous réellement appeler cela une méthode de recherche heuristique ou « du grand n’importe quoi » ? Mais par l’erreur, on débouche parfois sur des découvertes. Et cela va être ainsi sur des dizaines et des dizaines de pages. Je vais essayer de répertorier tous les mots et sons utilisés pour tenter de trouver un lien ou un sens entre tous ces mots. Lors de mes premières lectures de LVLC, je n’y suis pas parvenu. Mais il ne faut pas baisser les bras. Continuons à chercher !
Extraits du dictionnaire Anglais – Français de Percy Adler :
 
  
  
  
  
 
Liens
Le Rhin : https://fr.wikipedia.org/wiki/Rhin
Le fleuve Oder : https://fr.wikipedia.org/wiki/Oder
La Germanie à l’époque de César : https://fr.wikipedia.org/wiki/Germanie#:~:text=La%20Germanie%2C%20qui%20rassemble%20la,%C3%A9poque%20de%20l’Empire%20romain.
Les Tectosages : https://fr.wikipedia.org/wiki/Tectosages
Les Volques Tectosages : https://fr.wikipedia.org/wiki/Volques_Tectosages


