La vraie langue celtique – Page 115

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La vraie langue celtique de l’abbé BOUDET – Page 115

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Partie analysée : Page 115 – Première paragraphe :

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Henri Boudet avance que le teint brun des Ibères les distingue des Celtes. On retrouve ce teint dans la signification du mot « visage » qui se dit « bisaiya ».

Il décompose le mot « bisaiya » de la manière suivante :

  • « bice (baïce) » signifie « vert-pâle »
  • « high (haï) » signifie « fort, foncé en parlant d’une couleur »

Encore une fois, la décomposition n’a ni queue ni tête ! « bisaiya » d’un côté », « baille ce aille » de l’autre ! La distinction « pâle » pour les Celtes et « brun, basané » pour les Ibères (il dit bien Ibères et pas Basques, cela doit avoir son importance !). On se retrouve avec « vert-pâle » et « fort ». Youpi !

Selon le dictionnaire Français-Basque de Louis Fabre, de 1870 :

  • « Visage » se traduit en basque par « Bisaiya »

On retrouve le mot « bisaiya » dans la définition des mots « face » et « figure » associé au mot « visage ». En début de dictionnaire le mot « bisaiya » est utilisé comme exemple pour expliquer la présence et la prononciation des lettres en basques. On ne trouve rien d’incongru de prime abord.

Selon le dictionnaire « Anglais-Français de Percy Sadler, nous trouvons les définitions suivantes :

  • « bice » signifie « vert pâle »
  • « to base » signifie « rendre un métal de moindre aloi »
  • « base » signifie « base, fondement, piédestal »
  • « base » signifie « bas, vil, méprisable»
  • « baize » signifie « serge croisée, sorte de dentelle »
  • « to eye » signifie « regarder, observer, avoir l’œil sur, examiner ; paraître »
  • « eye » signifie « œil, vue ; jet, bouton, œillet, bourgeon »
  • « high » signifie « haut, élevé, orgueilleux, arrogant ; fier, altier ; illustre, sublime ; fort, violent, complet, grand »
  • « high coloured » signifie « d’une couleur foncée »
  • « to hie » signifie « se hâter, se presser, aller vite »
  • « hider » signifie « celui qui cache »
  • « hierarch » signifie « hiérarque, chef, pontife »
  • « Ay » signifie « oui, assurément»
  • « Aye » signifie « toujours, à jamais »
  • « hot» signifie « chaud, brulant, ardent, échauffé, véhément »
  • « hotel » signifie « hôtel, auberge »

Dans la partie Français-Anglais du dictionnaire, nous retrouvons les mots suivants :

  • « baiser» se traduit en anglais par « to kiss, to salute with the lips »
  • « se baiser » se traduit en anglais par « to kiss, to salute one other »
  • « un baiser» se traduit en anglais par « a kiss, a salute »
  • « haut,e » qui se traduit en anglais par « high, elevated, lofty, or great altitude ; great noble, exalted, dignified, magnanimous, illustrous, arrogant, proud, haughty, high great, sublime, eminent, excellent ; upper, higher, high»

A proximité des mots que nous avons trouvés, nous retrouvons les mots suivants :

  • « bai, e, bay – cheval bai » se traduit en anglais par « cheval bai »
  • « baie » se traduit en anglais par « a sham, a trick (familier) » qui signifie «une imposture, un tour, une blague, une farce »
  • « bigamy » signifie « bigamie, mariage avec deux personnes vivant en même temps »
  • « bastille » signifie « bastille »
  • « bastinade, bastinado » signifie « bastonnade »
  • « to bastinade » signifie « bâtonner, maltraiter»
  • « backward » signifie «de mauvaise volonté, paresseux, stupide »

Nous trouvons la notion de donner un baiser sur le visage, d’où « bisaiya », soit « visage » en basque. Les deux mots anglais peuvent être interprétés comme « baiser fort ». Nous retrouvons les thématiques habituelles d’un homme vil et méprisable, de mauvaise volonté, paresseux, stupide, de bâtonner, maltraiter, d’une imposture, une blague, une farce.

Extrait du dictionnaire Français-Basque de Louis Fabre, 1870 :

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Extrait du dictionnaire Anglais-Français de Percy SADLER :

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Partie analysée : Page 115 – Deuxième paragraphe :

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Henri Boudet nous dit que parmi les Celtes on comptait 3 classes distinctes de personnes : les prêtres, les nobles et le peuple. Comme nous l’avons vu cette affirmation vient de Jules César dans son livre Commentaires sur la guerre des Gaules. Nous voyons qu’Henri Boudet cite de moins en moins les références. C’est à nous de les retrouver. Dans le chapitre XIII de la Guerre des Gaules, il est dit que le peuple gaulois est composé de deux classes d’hommes : les nobles et les druides. Le bas peuple est accablé de dette, écrasé d’impôts et en butte aux violences ;  il se met au service des nobles. Une relation maître-esclave existe entre eux. Nous voyons qu’Henri Boudet a considéré le bas peuple comme une classe de population alors que Jules César ne l’a pas considéré comme telle.

Henri Boudet continue en affirmant que ce découpage se retrouve dans la nation tubalienne car l’héritier vassal payait une redevance au Seigneur du fief. On retrouve ce sens dans le mot « hériotzea » qui signifie « mort » car « heriot » signifie en langue celtique « la redevance payée par l’héritier au seigneur du fief à la mort du vassal ». Tubal fils de Japheth, petit-fils de Noé est cité par Flavius Josèphe comme étant le père des « Tibarénois », ancêtres des « Ibères ». Il subsiste un doute sur le territoire nommé « Ibérie » dont on parle. Il a existé une « Ibérie » en Capadocce et l’Ibérie que l’on connait est celle qui se trouve en Espagne. Ce n’est donc peut-être pas l’Ibérie d’Espagne. Début du XIXe siècle Augustin Chaho inventa le personnage « Aitor » ancêtre de tous les basques et copie de l’archétype de Tubal.

D’après le « Dictionnaire Français-Basque » de Louis Fabre de 1870 :

  • « mort» signifie « qui a cessé de vivre » se dite en basque « hila »
  • « la fin de fie » se dit en basque « heriot-zea »
  • « meurtre» signifie « homicide » se dit en basque « heriotzea »
  • « trépas, trépassement » qui signifie « décès » se dit en basque « heriotzea, hériotcea »
  • « violente (mort) » se dit en basque « heriotze mutiriua »

Selon le dictionnaire « Anglais-Français de Percy Sadler, nous trouvons les définitions suivantes :

  • « heriot » signifie « droit de relief, redevance payée par l’héritier au seigneur du fief à la mort du vassal »
  • « to hire out» signifie « louer, mettre en location »
  • « hire » signifie « louage », gages, salaire »
  • « to hire » signifie « louer, prendre à louage, prendre des gages »
  • « hear me out »  signifie « écoute-moi »

A proximité des mots que nous avons trouvés, nous retrouvons les mots suivants :

  • « heraldic» signifie « héraldique, du blason »
  • « herculean » signifie « d’Hercule, fort, difficile »
  • « hereditary » signifie « héréditaire, par succession »
  • « heresy » signifie « hérésie, erreur contre la foi»
  • « heretic» signifie « hérétique, celui qui professe une hérésie »
  • « heritage » signifie « héritage, succession»
  • « hermaphrodite» signifie « un hermaphrodite, celui qui réunit les deux sexes »
  • « hermetic, hermetical » signifie « hermétique, chimique »
  • « hermit » signifie « ermite, anachorète »
  • « hilding » signifie « une personne méprisable»
  • « hill » signifie « colline, éminence, monticule»
  • « hillock » signifie « petite colline, petite éminence »
  • « hilly » signifie « montagneux, plein de collines»
  • « him » signifie « lui, le »
  • « heam » signifie « arrière-faix»
  • « hireling » signifie « mercenaire, âme vénale »
  • « hirling » signifie « mercenaire, vénal, servile»
  • « hirer » signifie « loueur, celui qui loue, qui prend des gages»

« hériotzea » a plus un sens de « meurtre », de « mort violente » ou de souffrance qui débouche sur la mort avec le mot « trépas »,  que la notion générique de « mort ». On retrouve une nouvelle fois toutes les thématiques identifiées depuis le début du livre : « mettre en location (on ne sait pas si on parle d’un bien ou d’une personne) », « qui prend des gages », « héraldique », « hérétique », « herculéen », « hermétique », « hermaphrodite », « personne méprisable », « mercenaire, vénal, servile », « arrière-faix (restant de couche) », « montagneux », « colline », « éminence ».

Quel combo !

Et s’il faut rapprocher tout cela de « meurtre » ou « mort violente » ?!

Double combo !

Reprenons la lecture de la suite du paragraphe. Henri Boudet continue en disant que les usages des celtes semblent revivre dans la langue basque. Un mort s’exprime par « hil bat », c’est-à-dire une imminence « hill, un tumulus ».

Il précise que le « bat » correspond à l’article indéfini français « un, une ».

Il en conclut que « hil bat » annonce que les Ibères confiaient leurs morts à la terre. Néanmoins à la même période, ils livraient leurs morts aux flammes.

Il dit : « L’usage de bruler les morts sur un bûcher a bien pu s’introduire parmi les Ibères d’Espagne tandis que à l’époque de la formation de leur langue, ils suivaient la pratique des autres peuples qui les ensevelissaient. »

Il est surprenant de voir qu’Henri Boudet n’a pas cherché à décomposer la partie « bat » de « hilbat » en anglais. Il conserve le « bat » en langue basque,  « bat » signifie « un, une » an basque qlors que « bat » signifie en anglais « une chauve-souris ou un bâton ».

D’après le « Dictionnaire Français-Basque » de Louis Fabre de 1870 :

  • « mort » signifie « qui a cessé de vivre » se dite en basque « hila »
  • « il est mort » se dit en basque « hil da »
  • « un » se dit en basque « bat »

On ne retrouve pas l’expression « hil bat » dans le dictionnaire de Louis Fabre. Cela me chagrine beaucoup. Henri Boudet attire notre attention sur le « bat » qui est l’article « un, une ». Effectivement dans le dictionnaire Français-Basque, « un, une » se dit bien « bat ».  Par contre, « il est mort » est traduit par « hil da ». Le traducteur officiel en ligne « français-basque » traduit « un homme mort » en « gizon hil bat ».

Selon le dictionnaire « Anglais-Français de Percy Sadler, nous trouvons les définitions suivantes :

  • « hill » signifie « colline, éminence, monticule»
  • « heel » signifie « talon, roulis (marine) »
  • « to heel » signifie « danser, pencher d’un côté, mettre des talons, armer un coq»
  • « to heel » signifie « mettre un vaisseau à la bande pour le radoubler »
  • «he’ll » contraction de « he will » signifie « il fera »
  • « hell» signifie « enfer, lieu de supplice des damnés »
  • « hull » signifie « couverture extérieure, cosse, peau, pellicule, coque de navire »
  • « to hull » signifie « flotter sans voile, sans gouvernail, mettre à sec, canonner un vaisseau dans son bois »
  • « bat » signifie « chauve-souris, bâton»
  • « bate » signifie « querelle, dispute»
  • « bateless » signifie « inébranlable»

On voit que l’on a besoin d’un monticule de terre « hill » pour enterrer les morts mais d’autres sont brûlés par les flammes des bûchers… de l’enfer « hell », certainement. Il faut croire que ceux qui ont utilisé leur bâton (bat) iront en enfer, si vous voyez ce que je veux dire ! Si on regarde le paragraphe, nous constatons un problème de « justification » c’est-à-dire l’alignement pour la ligne « et cependant il est certain que, au moins pen ». De plus, il manque le tiret de continuité entre « pen » et « dant ». Quand nous avons comme cela des syllabes de 3 lettres, cela fait souvent référence aux lettres repères du dictionnaire de Percy Sadler.

En pages 127 et 128 du dictionnaire, nous avons 3 colonnes qui on « PEN » comme lettre repère. Les premiers mots de chaque colonne sont :

  • « pelt » qui signifie « peau, fourrure»
  • « penetration » qui signifie « pénétration, l’action de pénétrer, sagacité, perspicacité »
  • « pensileness » qui signifie « état de ce qui est pendu»

Je vous avouerais que la première fois que j’ai essayé de lire « pensileness », j’ai accroché le mot et j’ai lu « penisless » (sans pénis).

Les définitions de « heriot » et de « hill » ne sont pas mises entre « .. » alors qu’il en utilise depuis le début du livre. Et là : non ! Pourquoi ?!

Le « tandis que à l’époque » ne me parait pas écrit en bon français.

Je l’aurais plutôt écrit « tandis qu’à l’époque ».

J’accroche sur le « que ».

La dernière phrase est plus qu’énigmatique !

« L’usage de bruler les morts sur un bûcher a bien pu s’introduire parmi les Ibères d’Espagne tandis que à l’époque de la formation de leur langue, ils suivaient la pratique des autres peuples qui les ensevelissaient. »

Mais qu’est-ce que c’est que ce charabia !?

« Pendant la formation de leur langue, ils ont utilisé la pratique de l’ensevelissement, pratique des autres peuples. L’usage de brûler les morts c’est probablement introduite parmi les Ibères. »

Mais cela signifie quoi ?!

L’ensevelissement n’était pas leur pratique originelle car elle venait des autres peuples.

La pratique de la crémation on ne sait pas d’où elle vient mais n constate que les Ibères l’on pratiquée.

C’est ce que je comprends.

Cela signifie que les Ibères n’avaient pas de pratique identifiée pour des cérémonies funéraires à l’origine ?!

Mais alors pourquoi le formuler ainsi ?

Faut-il voir encore une fois un texte salace caché ? Mais alors là, il est bien caché !

Je pense qu’il y a beaucoup d’inversion de sonorités en plus de certaines substitutions.

On peut toujours « fantasmer » da la manière suivante :

  • « hilbat » peut être transformé en « la bite » qui est aussi « une éminence »
  • « l’expression » peut être transformée en « la pression »
  • « s’introduire »
  • « brûler » peut se transformer en « branler »
  • « flammes » peut se transformer en « femmes »
  • « que » de « tandis que » peut se lire « queue »
  • « que » de « certain que » peut se lire « queue »
  • « pendant » peut se lire « bandant »
  • « cependant » peut se lire « ceux bandant »
  • « ensevelissaient » peut se transformer en « en vaselinaient »
  • « bien pu » peut se transformer en « pubien »
  • « langue »

Essayons tout de même de faire l’exercice.

Le texte d’origine :

« L’expression « hilbat » annonce que les Ibères confiaient leurs morts à la terre, cependant, il est certain que, au moins pendant quelque temps, ils les ont livrés aux flammes. L’usage de bruler les morts sur un bûcher a bien pu s’introduire parmi les Ibères d’Espagne tandis que à l’époque de la formation de leur langue, ils suivaient la pratique des autres peuples qui les ensevelissaient. »

Le texte adapté :

« La pression de « la bite » annonce que les Ibères confiaient leurs morts à la terre, ceux bandant, il est certaines queues au moins bandant quelque temps, ils les ont livrés aux femmes. L’usage de branler les morts sur un banché a bien pu s’introduire parmi les Ibères d’Espagne tandis que à l’époque de la formation de leur langue, ils suivaient la pratique des autres peuples qui les en vaselinaient. »

Un banché est un tas de pierres blanches ou un coffrage pour monter des murs.

Je suis persuadé que le « bien pu s’introduire parmi les Ibères d’Espagne tandis que » peut se transformer mais je n’ai pas trouvé la manière de réaliser cette transformation.

Pure fantaisie !

Mais j’ai tout de même certaines présomptions que l’abbé Boudet était friands de ce genre de jeux de mots salaces à la con. Cela signifierait que le texte en lui-même n’a aucune valeur informative. Il serait de la pure fantaisie et du pur amusement.

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Extrait de « Commentaires de la guerre des Gaules » par Jules César :

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Extrait du « Dictionnaire Français-Basque » de Louis Fabre de 1870 :

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Extrait du dictionnaire Anglais-Français de Percy SADLER :

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Liens

Tubal : https://fr.wikipedia.org/wiki/Tubal_(fils_de_Japhet)

Joseph Augustin Chaho : https://fr.wikipedia.org/wiki/Augustin_Chaho

Droit de relief : https://fr.wikipedia.org/wiki/Droit_de_relief

Traducteur Français-Basque : https://www.mintzaira.fr/fr/ressources/traducteur-francais-basque-itzuli.html#formItzuli

Bancher : https://www.cnrtl.fr/definition/bancher

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