La vraie langue celtique – Le livre

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La vraie langue celtique de l’abbé BOUDET – Le livre

Le livre « La Véritable Langue Celtique ou le Cromlech de Rennes-les-Bains ».

Dans ce livre, l’abbé Henri BOUDET explique que la langue originelle des langues occidentales et bibliques n’est pas l’hébreux, ni le grec, ni le latin, mais l’anglais moderne. Il tente de démontrer que de nombreux lieux et personnages bibliques, de la mythologie grecque et romaine et de l’histoire de la région du Razès  peuvent être découpés en syllabes et ces syllabes correspondent à des mots anglais qui caractérisent de manière très pertinente les personnages et les lieux cités. L’anglais est considéré comme la langue originelle des Celtes qui ont occupé notre territoire au début de notre ère.

Il explique aussi que la connaissance en sciences médicales et spirituelles était sous l’égérie des Druides gaulois. Que ces druides se réunissaient dans des lieux symboliques, des cromlechs. Les druides se réunissaient autour d’une table en pierre aussi nommée « table de distribution » et cette table était entourée d’un ensemble de pierres levées qui formaient deux cercles concentrique (soit un double cromlech). Les druides distribuaient la connaissance et aussi l’aliment essentiel de subsistance des Gaulois qui était le blé.

Il décrit aussi l’importance du chêne et du gui. Des traductions et des jeux de mots montrent que « chêne » et « blé » ont la même origine (comme « Etienne » et « Stéphane » qui donne « Saint-Etienne » et « les stéphanois »  par exemple. C’est un commentaire personnel qui n’est pas dans le livre).

Il explique qu’avec la conquête romaine de la Gaule, ces pratiques druidiques qui symbolisaient l’essence même de l’esprit philosophique, religieux et mystique des Gaulois a disparu et s’est fourvoyé avec la présence des Romains et de leurs dieux qui a transformé les croyances originelles en une espèce de syncrétisme.

Vous comprenez certainement beaucoup mieux la raison de ce double titre. Voilà en quelques mots le résumé du livre. Cela fut très difficile d’en trouver un résumé. Alors j’ai fait le mien que je viens de vous livrer.

 

Evidemment, tout ce qui est dit dans le livre est du grand n’importe quoi sur fond de vérités historiques. Le message que veut faire passer Henri BOUDET n’est évidemment pas ce que l’on comprend à la lecture de ce livre. Henri BOUDET s’amuse tout au long du livre à poser des devinettes, à faire des jeux de mots qui passent plus ou moins inaperçus entre le français, l’anglais, le languedocien et le latin et peut-être même l’hébreux. Vous verrez qu’à la fin de chaque chapitre, il y a une devinette ou une énigme à résoudre. Chaque chapitre est à lire avec attention. Sur les premiers chapitres, il pose clairement la devinette sous forme de question. Et puis plus les chapitres avancent, moins la question apparait clairement. C’est au lecteur de comprendre que les dernières lignes de chaque chapitre sont des énigmes à élucider. De tout ce que j’ai pu lire, peu d’auteur ne se sont attardés sur les premiers chapitres du livre alors que je pense que ces premiers chapitres sont fondamentaux pour comprendre la logique et le mécanisme des jeux de mots utilisés par l’abbé BOUDET. Si vous attaquez directement le livre au chapitre concernant le Cromlech de Rennes-les-bains, vous n’en sortirez pas grand-chose.

Ce livre a eu des précédents

Deux auteurs anglais ont, avant Henri BOUDET, écrit des livres tout aussi surprenantes qui ne veulent pas dire grand-chose au premier abord. Nous avons Jonathan Swift, l’auteur de Gulliver, qui écrivit « The art of punning ; or, the flower of languages », que l’on pourrait traduire en français par  « L’art des jeux de mots, ou la langue fleurie ». Ce titre contient un jeu de mot, car « to pun » signifie faire des jeux de mots. Il joue sur « la langue punique » et « la langue des jeux de mots ».

La civilisation punique ou le peuple punique est ce que l’on nomme plus communément le peuple carthaginois. C’est un peuple d’Afrique du nord avec des origines Phéniciennes qui a prospéré sur le bassin méditerranéen sur la période du 9e au 2e siècle avant Jésus-Christ. Les guerres puniques entre Rome et Carthage font référence.

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Nous avons un second auteur anglais qui est Jones Rowland qui a écrit « The circles of Gomer ; or, an essay toward an investigation and introduction of the English as an universal language » en 1771. Dans ce livre, l’auteur affirme tout comme Henri BOUDET que l’anglais est la langue originelle. Elle est à l’origine de toutes les langues du monde.

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LA référence sur lequel Henri BOUDET s’est certainement inspiré

Après de nombreux mois de recherches, je suis tombé sur « Les mémoires de la société archéologique d’Eure-et-Loir » de 1860 dans lequel il est exposé une étude sur « La langue celtique ». Et nous retrouvons dans cette étude exactement les mêmes éléments que la partie « la vraie langue celtique » de la VLC d’Henri BOUDET. Nous savons qu’Henri BOUDET était un érudit et un passionné d’archéologie. Il était archéologue amateur très très éclairé. Il a offert des pièces archéologiques uniques qu’il a découvert dans la région de Rennes-les-Bains. Il y a fort à parier qu’Henri BOUDET s’est fortement inspiré (pour ne pas dire plagier) cette étude.

Pour vous faire un résumé de l’étude, en voici les éléments essentiels. Il est exposé la recherche d’une langue primordiale avant la confusion de Babel. La langue originelle devait être une langue primitive monosyllabique. L’hébreu a été altéré et adapté au fil du temps. Le chinois et le sanscrit sont trop compliqués pour mener une étude sur ces langues. Le celte encore pratiqué en Bas-Bretagne a gardé jusqu’à aujourd’hui son état originel. C’est la langue la plus ancienne qui n’a pas été altérée par des pratiques et le temps. On peut décomposer les personnages et les lieux bibliques de manière monosyllabique en mots celtes. Il en est tout aussi vrai pour la mythologie et les héros antiques, l’Histoire ancienne, la géographie et l’expansion des enfants de Noé, les monuments antiques. L’étude souligne l’importance des druides, de leur rôle, de leurs signes distinctifs qui permet de les reconnaitre, du chêne et de la pierre, le tas de pierre lieu de jugement et de punition des condamnés.

Nous allons voir dans la première partie consacrée à la vraie langue celtique que tous les thèmes présentés dans l’étude de la société archéologique d’Eure-et-Loir de 1860 vont être repris et développés par Henri Boudet.

A la vue de ces similitudes importantes, nous avons la conviction que cette étude a fortement inspiré Henri Boudet pour écrire son livre. On peut presque parler de plagiat. Cet élément peut nous laisser penser que le sens premier du texte de la VLC n’est pas l’élément primordial à retenir de ce livre. Le message est « ailleurs ». Le message est dans la VLC mais il nécessite une lecture plus profonde, une lecture autre que la simple lecture au premier degré. Si nous restons sur le premier sens de lecture, le livre d’Henri Boudet n’apporte absolument rien par rapport aux livres dont il s’est inspiré et dont il cite les références tout au long de son propre livre. La quasi-intégralité de son texte est une reprise voire une recopie de livres déjà existants.

Mais alors, quel est le message ?

Nous allons lire le livre d’Henri Boudet et essayer d’apporter une lecture à divers degrés afin de découvrir s’il existe d’autres sens ou un message au-delà des simples mots écrits et présents dans le livre.

 

Article « Etudes sur l’antiquité de la langue celtique », extrait de « Les mémoires de la société archéologique d’Eure-et-Loir » de 1860

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Représentation de « Saturne » dans le livre « Istoria universale provata con monumenti et e figurato con symboli degli antichi », de Bianchini :

Cette représentation a plus l’apparence d’un druide gaulois que celle d’un dieu romain.

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Henri Boudet, anglophone et érudit a certainement été influencé par ces auteurs anglais. Mais quel message a-t-il voulu nous laisser ? A-t-il voulu simplement s’amuser avec les mots quitte à ce que sa réputation en pâtisse ?  Est-ce juste une grande farce qui l’a fait rire et qu’il a écrit pour rigoler où bien ce livre cache-t-il un message plus profond ?  Eh bien, mettons-nous à le lire et à essayons de comprendre ce qu’il a voulu nous dire.

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