La vraie langue celtique – Page 138

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La vraie langue celtique de l’abbé BOUDET – Page 138

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Partie analysée : Page 138 – Premier paragraphe :

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Henri Boudet prend un extrait du livre de Louis Fabre pour montrer que Jules César, lui-même craignait les Basque et il évitait leur territoire (Vasconie) tant ils étaient redoutables.

Dans les notes de la fin du livre« Guide de la conversation Français-Basque », par Louis Fabre : sur le thème de « l’intrépidité », nous avons le texte suivant (en gras les parties du texte reprises) :

César, n’osant point traverser la Vasconie tant il redoutait les Cantabres, se rendit en Espagne, pour éviter leur rencontre, par la vallée d’Aspe, dans le Béarn. On remarque encore sur un rocher delà rive gauche, à l’entrée de la gorge d’Escot, tout près du pont de ce nom, une inscription qui constate ce passage.

Agrippa, pour contenir ses légions de la terreur que leur causait les Basques, fut obligé d’en dégrader une entière.

D’après l’histoire, les Basques avaient le privilége de former l’avant-garde des armées carthaginoises et de se mesurer les premiers avec l’ennemi.

Les Romains considéraient les Basques comme les meilleures troupes de l’Espagne.

« Tout citoyen naissait soldat. »

(Essai sur la Noblesse des Basques, Pau, 1785, page 229.)

Par rapport au texte d’origine, nous constatons qu’Henri Boudet a inversé les 2 paragraphes (encore une fois !) : Tout ce qui est en bas est en haut et tout ce qui est en haut est en bas, comme dirait quelqu’un que je connais.

On remarque aussi qu’il a recopié le mot « privilége » tel qu’on le trouve dans le livre de Louis Fabre, avec l’erreur d’accent.

Comme nous l’avons déjà dit, le mot « Cantabre » est fort de sens car deux origines de ce mot sont évoquées sans que l’une ne prenne le pas sur l’autre :

  • Cant(a)- un thème pré-latin non attesté kanto- « pierre»
  • Cant(a)- comme un élément pouvant représenter le celtique*canto- « cercle (de la roue), jante »  (gallois cant « bord d’une roue, circonférence », breton kant « cercle »)

Il est étonnant de relever la phrase suivante dans le texte d’origine alors qu’Henri Boudet a pris les paragraphes qui précédait et suivait, mais pas celui-ci. Le paragraphe manquant est :

« On remarque encore sur un rocher delà rive gauche, à l’entrée de la gorge d’Escot, tout près du pont de ce nom, une inscription qui constate ce passage. ».

Cette phrase interpelle ! Une inscription serait présente sur une pierre mentionnant le passage des Romains, voire même de Jules César en personne près du pont de l’Escot !

Après moult recherches, nous avons trouvé des informations sur cette inscription dans un article de la  Revue Archéologique, octobre 1857 à Mars 1858, rédigé par Marie-Alexandre Chadruc de Crazannes, archéologue de son état.

Cet article remet en cause la lecture de l’inscription présente sur cette pierre qui avait été faite par l’archéologue réputé, Pierre Marca.

En aparté, on peut remarquer le nom prédestiné de cet archéologue, « Pierre Marca » qui nous apporte son analyse de « marques sur une Pierre ».

Marie-Alexandre Chadruc de Crazannes avance dans son article que Pierre Marca s’est appuyé sur un relevé erroné de l’inscription sur le monolithe et que l’interprétation qu’il en a faite est toute aussi erronée.

L’inscription romaine avec la mention « CER » présente sur le rocher ne fait pas référence à César mais aux fonctionnaires au poste de « Cerealis » (ou « édile céréalis »), c’est-à-dire un haut fonctionnaire chargé de l’inspection et de l’approvisionnement en grain et de la distribution des vivres à leur cité.

L’édile céréalis mentionné sur l’inscription sur le Pène (roche) de l’Escot est  :

« Lucius Valerius Vernus »

Lucius Valerius Vernus un distributeur de grains ! On est tout à fait dans le sujet !!!!

Et le plus célèbre s’appelle Vernus !!! Faut-il voir une référence à Jules Verne ?

En un extrait anodin, nous avons « Cercle de pierres » et « distributeur de grains » et « Vernus » !!!

Il est intéressant de signaler aussi que les distances mentionnées ne seraient pas en « mille romain » mais en « lieue gauloise ». Des romains qui donneraient des distances en « lieue gauloise »… à méditer.

Connaissant Henri Boudet féru d’archéologie, il est tout de même intéressant de voir un article si particulier sur l’inscription sur le rocher tout près du pont de l’Escot. Est-ce un phantasme de notre part ou est-ce qu’Henri Boudet voulait faire référence aux inscriptions sur ce rocher ?

Et même, encore plus fin que cela ! Est-ce que Henri Boudet voulait faire référence  à l’article de Marie-Alexandre Chadruc de Crazannes  paru dans la  Revue Archéologique, édition d’octobre 1857 à Mars 1858 où la marque interprétée comme « César » désignerait en fait un haut fonctionnaire romain nommé « Lucius Valerius Vernus » ? Cela n’est pas impossible du tout !

Comme nous l’avons déjà vu, il existe des dérivés et des connexions entre les mots « aunes, aulnes, gwern, vergne, verne ».  On ne sait pas trop si l’on droit retenir l’information concernant, la distance (aune), l’arbre (aulne), le lieu (marécageux) ou le romancier (Jules Verne).

Extrait de « Guide de la conversation Français-Basque », par Louis Fabre :

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Photos du pont d’Escot dans la vallée d’Aspe (Archives départementales des PyrénéesAtlantiques) : 

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Extrait de « Revue Archéologique, octobre 1857 – Mars 1858 »

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Partie analysée : Page 138 – Deuxième paragraphe :

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Henri Boudet nous dit que ce sont les « gascons » qui ont donné leur nom à leur territoire « la gascogne française » et non l’inverse.

Il considère que les gascons et aquitains étaient très proches et l’arrivée des gascons en Aquitaine ne peut pas être considéré comme un envahissement car les gascons venaient aider leurs frères aquitains face à la pression des Francs avec Clovis à leurs têtes venu conquérir le territoire du sud-ouest.

Les enfants de Clovis établirent le royaume Franc jusqu’à la rive droite de l’Adour. Et en 626 après Jésus-Christ, ils occupèrent la Novempopulanie tout entière. Et ce territoire s’appelle aujourd’hui « Gascogne ».

Après des recherches pour reconstituer l’Histoire de cette région, nous pouvons dire les choses suivantes :

Au première siècle avant notre ère, Jules César dans ses commentaires sur la Guerre des Gaules appelle ce territoire « Aquitania » et le peuple qui l’occupe les « Aquitani » (Première page du Livre Premier des Commentaires sur la Guerre des Gaules).

La première bataille où une légion romaine est confrontée aux Aquitains est en 78 avant J.-C. La légion romaine connait une lourde défaite. Le légat romain Lucius Valérius Préconius y trouve la mort.

En 56 avant J.-C., Jules César envoie un légat, un jeune officier, nommé Publius Crassus afin de soumettre les Aquitains, plus exactement la tribu aquitaine des Sotiates. Mais, la tâche n’est pas aisée. Jules César doit conduire, lui-même deux légions supplémentaires en 51 avant J.-C. pour en venir presque à bout. (Livre III, Chapitre 46 des Commentaires sur la Guerre des Gaules).Deux campagnes supplémentaires (en 38 et en 27 avant J.-C.) sont nécessaires pour soumettre ce « peuple belliqueux » (aux yeux des romains).

Suite à la conquête de ces nouveaux territoires, sous le règne de l’empereur Auguste, la Gaule romaine est redécoupée en  3 régions : la Gaule Aquitaine, la Gaule Lyonnaise et la Gaule Belgique.  Elles se rajoutent à la la Gaule Narbonaise pré-existante (depuis 120 avant J.-C.). L’Aquitaine soumise est intégrée à la région romaine de Gaule Aquitaine (de 27 avant J.-C. à 418).

Vers 300, l’empereur Diocétien découpe la région de Gaule Aquitaine en 3 parties :

  • L’Aquitaine Première (autour de Bourges)
  • L’aquitaine Seconde (autour de Bordeaux)
  • L’Aquitaine Troisième ou Novempopulanie ou Pays des neufs peuples (autour d’Eauze). La Novempopulanie reprend le dessin géographique de l’Aquitaine pré-romaine intégrant les peuples proto-basques mais pas les peuples celtes

Les wisigoths, peuple issu de la mer Noire, qui au fil des migrations occupa l’Aquitaine et l’Hispanie vers la fin IVe siècle. Les Romains installent les Wisigoths comme « peuple fédéré ». Les Wisigoths suivent leurs propres lois au sein de l’empire romain mais ils doivent fournir des soldats aux armées romaines. Vers 475, les Wisigoths contrôlent un territoire qui va de la Loire à l’Espagne. Toulouse devient leur capitale.

Le nord de la Loire est occupé par les Francs et ces derniers ne se privent pas de placer des attaques dans les territoires Wisigoths d’Aquitaine.

En 507, le roi franc Clovis met en déroute le roi Wisigoth Alaric II, à Vouillé, près de Poitiers. Clovis conquiert toute la partie entre la Loire et les Pyrénées. Près de 200 000 Wisigoths sont repoussés au-delà des Pyrénées. Néanmoins, les Wisigoths conservent la Septimanie (région entre Narbonne et Montpellier).

Thierry, fils de Clovis, et Geisalic, fils d’Alaric, poursuivent la guerre.  Mais Thierry échoue à prendre la Septimanie.

Les Francs organisent les territoires conquis en 3 duchés : le duché de Bordeaux, le duché de Poitiers et le duché d’Auvergne. A la mort de Clovis, ses 3 fils reçoivent une part de ces 3 duchés. Mais des conflits territoriaux de succession voient le jour.

Cette conquête Franque préfigure la frontière entre la France et l’Espagne qui sera établie sur la ligne des Pyrénées.

En 587, les Vascons sont mentionnés pour la première fois par Grégoire de Tours dans « Dix livres d’Histoire » comme descendants des montagnes (Les Pyrénées) et ravageant tout sur leur passage.

Les vascons conquièrent l’Aquitaine. Les chroniqueurs mentionnent le fait que les Vascons et la population locale (majoritairement Wisigothe) restée en place malgré l’invasion des francs, avaient des meurs très proches.

Tout le territoire conquis par les Vascons est intégré à la Vasconie. La Vasconie s’étend au sud et au nord des Pyrénées. Elle fut découpée en 2 : La Vasconie ultérieure au sud des Pyrénées et la Vasconie citérieure au nord des Pyrénées.

En 626, la Vasconie citérieure prend le nom de « Duché de Vasconie » à la place de la région romaine de Novempopulanie. C’est ce fait et cette date qui sont repris par Henri Boudet.

Dagobert, roi mérovingien, arrière-arrière-petit-fils de Clovis, attaque le duché de Vasconie en 636 et le soumet en 637.

Nous sautons quelques décennies voire siècles…d’Histoire.

En 843, les petits-fils de Charlemagne signent le traité de Verdun et l’empire carolingien est découpé en trois parties. La partie nommée « France Occidentale » est découpée en plusieurs régions. Le duché de Vasconie ou « ducatus Vasconia » et il est nommé dans la langue locale (le gascon) « Ducat de Gasconha » ce qui donna en Français « Duché de Gascogne ». C’est ainsi par le jeu des traductions que « Vasconia » devint « Gascogne ».

D’après nos recherches, la synthèse faite par Henri Boudet est plutôt bonne. Le seul point qui nous interroge porte sur « les enfants de Clovis, établis sur la rive droite de l’Adour » alors que la conquête Franque de Clovis est mentionnée comment étant le précurseur de la définition de la frontière entre la France et l’Espagne qui sera établie sur la ligne des Pyrénées.

Qui a raison ?

Henri Boudet n’a peut-être pas tort mais ce point n’est pas validé, à notre niveau de connaissance.

Nous pouvons dire qu’Henri Boudet fait tout de même preuve d’une connaissance historique assez poussée de la région.

Extrait de « Commentaires sur la guerre des Gaules » de Jules César

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Campagne Romaine de Publius Cassus

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Les régions romaines Gauloise du Ie au IIIe siècle après J.-C.

Les 3 régions romaines de la Gaule Aquitaine, la Gaule Narbonnaise et la Gaule Lyonnaise

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Les invasions barbares entre 150 et 500

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Campagnes Franques en Aquitaine

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Carte de la Novempopulanie en 600

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Carte de la Vasconie (710 – 740)

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Duché de Vasconie :

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La Gascogne à travers les siècles

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Découpage du territoire suite au traité de Verdun de 843

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Adour

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Partie analysée : Page 138 – Troisième paragraphe :

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Henri Boudet nous dit que leur nom, « Gascons » qu’il qualifie d’étrange vient d’une chaussure particulière qu’utilisaient leurs ancêtres et qu’ils continuent d’utiliser à ce jour.

Et cette chaussure se nomme « Gaskins » en langue celtique (anglais) et elle signifie « une large chaussure à l’antique ».

C’est la sandale que l’on nomme « spardillo » en Languedocien, « spadrilla » en catalogne et « spartinac » en Basque. Le mot basque « spartinac » a tout son sens. Henri Boudet le décompose en mots anglais suivants :

  • « to spar » qui signifie « préluder au combat »
  • « thin (thinn) » qui signifie « délié, clair-semé, peu nombreux »

Comme d’habitude notre ami Henri Boudet est en plein pipotronic !

Selon lui, les gascons s’appelleraient ainsi parce que leurs ancêtres portaient des espadrilles !

Mort de rire !

Dans le dictionnaire « Anglais-Français » de référence, c’est-à-dire celui de Percy Sadler, nous trouvons le mot « gaskins » avec la mention « (Voy. Galligaskins) » mais le mot « Galligaskins » est introuvable dans le dictionnaire.

« gaskings » est une abréviation de « galligaskins ». Ce sont des pantalons courts, larges et amples portés au XVIe et XVIIe siècle.

Le dictionnaire Merriam Webster donne l’étymologie suivante :

« Auparavant également garragascoynes , peut-être une reformulation (d’après gascon ) du moyen français garguesques, greguesques (également chausses à la gregesque « jambières à la gregesque »), emprunté à l’espagnol gregüescos , pluriel de gregüesco , probablement de *greguesco , de griego « grec » (remontant au latin Graecus ) + -esco –esque ».

Dans le tableau des pages 18 à 21, nous avions le couple de mots « spatarrad, jeté de tout son long / to spatter, éclabousser, couvrir de boue. ».

Dans le dictionnaire « Anglais-Français » de Percy Sadler nous donne les définitions suivantes :

  • « to bespatter » signifie « éclaboudder, croter, diffamer »
  • « to spatter » signifie « cotter, salir, éclabousser, couvrir de boue, diffamer, flétrir la réputation, cracher, rejeter en crachant »
  • « spatterdashes» signifie « guêtres, chaussure pour la jambe »

Le dictionnaire de l’académie français définit le mot « gamaches » comme suit « Espece de chaussure de treillis, de drap ou d’autre étoffe, qui se met par dessus les bottes ou les bas, afin de se garantir des crottes et de la boue. »

Dans le dictionnaire Français-Languedocien de Maximum D’Hombres :

  • « espardios » signifie « Espadrille, espèce de sandale, chaussure dont la semelle est en corde tressée, en usage chez les Espagnols et les Basques »

Dans le dictionnaire Patois-Français du département  l’Aveyron de l’abbé Vayssier :

  • « espordillo, aspardillo » signifie « Espadrille, sandale, chaussure de corde que portent les montagnards espagnols et qui commence à être usitée chez nous (Esp. Espardeña, lat. spartum, espèce de jonc dont on fait des cordes et des espadrilles).

Dans le dictionnaire Français-Languedocien d l’abbé « Boissier de Sauvage » :

  • « espardilios » : Souliers de corde, ou alpargates ; chaussure des miquelets, faire de brins de chanvre nattés, du lat. sola sparthea. Le spartum est un chiendent d’Espagne : ses feuilles dervent aux ouvrages de corderie.

Dans le « Guide la conversation Français-Basque » de Louis Fabre, dans la partie concernantt la escription des basques nous trouvons :

  • « Leurs pieds sont chaussés d’une espèce de sandales appelées « spartiñac » (alpagattes) »

Les espadrilles, littéralement les sandales de sparte. Le sparte, nommé aussi « Alfa » est une plante dont les les tissus peuvent être tressé pour en faire de la corde. Il vient du mot occitan « espardi(l)hos », lui-même dérive de l’ancien provençal « espart », du grc ancien « sparte ». Wikipedia nous dit qu’il existe des références écrites du mot catalan « espardenya » dès 1322.

« spartiñac » trouvé dans « Le guide de la conversation Français-Basque » de Louis Fabre peut signifier que les autres mots, (« spardillo » en Languedocien, « spadrilla » en catalogne), ont été tiré d’ouvrages que nous n’identifions pas.

Henri Boudet a peut-être utilisé d’autres sources.

Dans le dictionnaire « Anglais-Français » de Percy Sadler nous trouvons :

  • « to spar » signifie « préluder au combat, se battre pour engager un combat, se quereller, barrer, fermer avec une barre, empêcher d’entrer »
  • « spar » signifie « marcassite, substance minérale, outre, barre, (mar.) mâtereau »
  • « to spare » signifie « épargner, employer avec économie, faire un usage fort modéré de, avoir en réserve, épargner, vivre, frugalement, vivre avec parcimonie, dépenser peu, être ménager de, se faire serupule, être indulgent, compatissant »
  • « spare» signifie « économe, parcimonieux, avare, superflu, dont on peut se passer, de réserve, de trop, en cas de besoin, de rechange, maigre, décharné »
  • « spareness» signifie « maigreur »
  • « spade » signifie « bêche, instrumen tpour bêcher la terre, pique (au jeu de cartes)»
  • « spadille » signifie « spadille, l’as de pique au jeu d’hombre »
  • « thin » signifie « mince, menu, délié, petit, maigre, éclair, qui n’est pas épais, rare, clair-semé, peu nombreux »
  • « to thin » signifie « éclaircir, rendre moins épais, rendre moins nombreux, atténuer, raréfier »
  • « seing » se traduit en anglais par « sign manual, signature »
  • « teens » signifie « se di des nombres cardinaux terminés en teen, c’est-à-dire depuis thirteen, treize jusqu’à nineteen, dix-neuf y compris »
  • « sin » signifie « pêché, transgression des lois d’une religion, crime, faue »
  • « to sin » signifie « pêcher, commettre un pêché, tomber dans le pêcher »
  • « sine » signifie « (géom.) sinus, perpendaiculaire abaissée de l’extrémité d’un arc sur le rayon »

Dans la partie Français-Anglais du dictionnaire « Anglais-Français » de Percy Sadler nous trouvons :

  • « adulaire» se traduit en anglais par « spar, a kind of crystal »
  • « rare » se traduit en anglais par « rare, thin, subtile, scarce »
  • « raréfier » se traduit en anglais par « to rarefy,to make thin »
  • « clair » se traduit en anglais par « clear, bright, luminious, light, transparent, polished, clean, neat, canorous, sounding, distincly, limpid, pure, thin, evident, manifest, perspicious, plain, obvious, distinct, intelligible, insdisputable, undeniable »
  • « atténuant » se traduit en anglais par « attenuant, making thin as fluids, mitigating, extenuating » »
  • « atténuation » se traduit en anglais par « attenuation, the act of making thin as fluids, (jur.) extenuation »
  • « atténuer » se traduit en anglais par « to attenuate, to make thin or less consistent,(jur.) to stenuate, to mitigate, to messen, to palliate »
  • « effilé » se traduit en anglais par « slender, thin ; unwoven »
  • « élancé » se traduit en anglais par « long, lank, thin »
  • « démaigrir » se traduit en anglais par « (arch) tu cut off, to thin (a stone or piece of wood) »
  • « amaigri » se traduit en anglais par « thin, lean, emaciated »
  • « amaigrir » se traduit en anglais par « to grow thin, to fall away »
  • « éclaircir » se traduit en anglais par « to clear, to brighten, to thin, to clarify, to clear up, to resolve, to dilucidate, to illustrate, to explain »
  • « coulpe » se traduit en anglais par « (obs.) trespass, sin »
  • « sein (sin) » se traduit en anglais par « breast, heart, bosom, womb »

On voit que « Gaskin » est un pantalon court et large (et le mot pourrait éventuellement dérive du mot « gascon), que « gamaches ou guêtes » sont des bandes en treillis que l’on met par-dessus les bottes pour éviter de les tâcher de boue, « espabrilles » sont des chaussures légères fait d’une semelle en corde.

Entre un pantalon court, des guêtres et des espadrilles, nous ne sont pas tout  fait sur le même habit et qui ne couvre pas la même partie du corps : le « Gaskins » qui va du genou à la hache, les guêtres de la cheville au genou et l’espadrille qui couvre le pied.

Ce qu’avance Henri Boudet n’est que pure amusement !

On trouve pour la n-ième fois un mot qui possède le sens de « maigre, maigreur ».

L’expression « as de pique » désignait « un imbécile » puis il a pris le sens de « personnage laid, gringalet, chétif », puis le sens « personnage étrange et drôle ».

« spar » désigne aussi en français « l’adulaire » qui est vulgairement appelée « pierre de lune ». Le mot « adulaire » fait penser au mot « adultère » qui est beaucoup plus comment, n’est-il pas ?!

Autant l’as de pique est une carte très dépourvue dans le jeu de cartes français, autant il est très chargé dans le jeu de carte anglais (nommé « Ace of spades »). L’as de pique était utilisé comme tampon fiscal de la royauté anglaise. Tirer un as de pique semble être un mauvais présage ; celui d’une mort imminente.

Henri Boudet nous donne la phonétique « thinn » pour le mot « thin » alors que dans le dictionnaire la phonétique est « thinne ».

Si nous cherchons « thinn », nous trouvons les mots « thinly (thinn-li) » et « thinness (thinn-ness) ». En regard de ces deux mots, nous trouvons, les mots :

  • « thoral » qui signifie « qui a rapport au lit»
  • « thorax » qui signifie « thoras, intérieur de la poitrine»
  • « thorn » qui signifie « épine, piquant, affliction, chagrin »
  • « thornapple » qui signifie « pomme épineuse, stramonium»

La stramonium, nommé aussi « datura stramonium » ou « stramoine » était surnommée « l’herbe du diable » et utilisée en sorcellerie dans les potions magiques. Elle est utilisée aujourd’hui en homéopathie contre les céphalées, les fièvres intenses et les terreurs nocturnes.

« Spar » et « Thin » peuvent avoir tous les deux le sens de « maigre, amaigri ». Comme nous l’avons vu depuis le début du livre cette notion de maigre est en relation avec une femme de mauvaise vie (une perdue de mœurs, une prostituée) et la lapidation (le fait de faire perdre de la masse à une pierre). Nous restons dans un combo « prostituée / lapidation ».

Nous avons la notion de pêché (sin) que nous avons identifiée à de nombreuses reprises. Mais pour une fois, nous voyons d’autres connexions :

  • « sin » est la phonétique donnée dans le dictionnaire de Percy Sadler pour le mot « sein (poitrine) »
  • « sine » qui signifie « sinus » en français est un symbole géométrique : le sinus d’un angle dans un triangle rectangle est le rapport entre la longueur du côté opposé à cet angle et la longueur de l’hypoténuse.

Il semble exister une allusion à la carte « l’as de pique »,  (« ace of spares », en anglais). Nous avions vu des allusions à une autre carte « le valet de trèfle » (« jack os clubs », en anglais) dans les pages précédentes.

Il est intéressant de relever dans une représentation anglaise d’un as de pique de 1828, deux devises

  • « Honni soit qui mal y pense »
  • « Dieu et mon droit »

La devise « Dieu et mon droit » est encadré d’un lion (à gauche) et d’une licorne (à droite). Cette devise est utilisée comme cri de ralliement à la couronne anglaise ou britannique depuis Georges V au début du XVe siècle.

La version latine de la devise « Dieu et mon droit » qui est « Deux jus meumque » est utilisée en franc-maçonnerie dans le rite écossais rectifié.

La devise « honi soit qui mal y pense » est celle de l’ordre de la jarretière, l’ordre le plus important de a chevalerie britannique. Les chevaliers de cet ordre se nomment « chevaliers compagnons ». L’autre ordre de haut rang est l’ordre du chardon en Ecosse.

 

Que pouvons-nous dire ?

Tout ça pour ça !?

Les espadrilles dans toutes les langues du sud-ouest seraient là pour cacher des jeunes de mots sur une femme de mauvaise vie et une relation de quelqu’un avec une femme de mauvaise vie ?! Cela nous laisse circonspects.

Extrait du « Dictionnaire Français-Languedocien » de Maximin D’Hombres :

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Extrait du « Dictionnaire Patois-Français du département  l’Aveyron » de l’abbé Vayssier :

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Extrait du « dictionnaire Français-Languedocien »  de l’abbé Boissier de Sauvage :

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Extait du dictionnaire « Français-Basque » de Louis Fabre :

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Extait du dictionnaire « Guide la conversation Français-Basque » de Louis Fabre, Description des basques :

« Leurs pieds sont chaussés d’une espèce de sandales appelées « spartiñac » (alpagattes) »

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Dessin d’un « As de pique » dans un jeu de carte anglais, de 1828 :

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Représentations maçonniques (Rite écossais rectifié) de la devise « Deus meumque jus »

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Liens :

Cantabres : https://fr.wikipedia.org/wiki/Cantabres

Pont d’Escot : https://www.pireneas.fr/ark:/12148/btv1b105673850

Chaudruc de Crazannes : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-C%C3%A9sar-Marie-Alexandre_Chaudruc_de_Crazannes

Bénéharnais : https://fr.wikipedia.org/wiki/B%C3%A9n%C3%A9harnais

Lescar : https://fr.wikipedia.org/wiki/Lescar

Gascons (peuple) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Gascons

Gascon (langue) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Gascon

Vascons : https://fr.wikipedia.org/wiki/Vascons

Vasconie : https://fr.wikipedia.org/wiki/Vasconie

Publius Cassus : https://fr.wikipedia.org/wiki/Publius_Crassus

Aquitains : https://fr.wikipedia.org/wiki/Aquitains

Sotiates : https://fr.wikipedia.org/wiki/Sotiates

Gaule Aquitaine : https://fr.wikipedia.org/wiki/Gaule_aquitaine

Diociétien : https://fr.wikipedia.org/wiki/Diocl%C3%A9tien

Aquitaine première : https://fr.wikipedia.org/wiki/Aquitaine_premi%C3%A8re

Aquitaine seconde : https://fr.wikipedia.org/wiki/Aquitaine_seconde

Novempopulanie : https://fr.wikipedia.org/wiki/Novempopulanie

WIsigoths : https://fr.wikipedia.org/wiki/Wisigoths

Clovis : https://fr.wikipedia.org/wiki/Clovis_Ier

Alaric II : https://fr.wikipedia.org/wiki/Alaric_II

Bataille de Vouillé : https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Vouill%C3%A9

Adour : https://fr.wikipedia.org/wiki/Adour

Septimanie : https://fr.wikipedia.org/wiki/Septimanie

Histoire des Francs : https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_des_Francs

Grégoire de Tours : https://fr.wikipedia.org/wiki/Gr%C3%A9goire_de_Tours

Duché de Vasconie : https://fr.wikipedia.org/wiki/Duch%C3%A9_de_Vasconie

Dagobert : https://fr.wikipedia.org/wiki/Dagobert_Ier

Traité de Verdun : https://fr.wikipedia.org/wiki/Trait%C3%A9_de_Verdun

Proto-basque : https://fr.wikipedia.org/wiki/Proto-basque

Vardules : https://fr.wikipedia.org/wiki/Vardules

Cantabres : https://fr.wikipedia.org/wiki/Cantabres

La langue basque : https://fr.wikipedia.org/wiki/Basque

Ibères : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ib%C3%A8res

Royaume d’Ibérie : https://fr.wikipedia.org/wiki/Royaume_d%27Ib%C3%A9rie

Les occitans : https://fr.wikipedia.org/wiki/Occitans

Gascons / Vascons : https://escolagastonfebus.com/histoire/mais-dou-viennent-les-gascons

Gaskins : https://www.merriam-webster.com/dictionary/galligaskins#related-rhymes

Alfa / Sparte : https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfa

Espadrilles : https://fr.wikipedia.org/wiki/Espadrille

Alpargate : https://www.cnrtl.fr/definition/alpargate

Spadille : https://www.cnrtl.fr/definition/spadille

As de pique : https://fr.wikipedia.org/wiki/As_de_pique

Sinus : https://fr.wikipedia.org/wiki/Sinus_(math%C3%A9matiques)

Dieu et mon droit : https://fr.wikipedia.org/wiki/Dieu_et_mon_droit

Dieu et mon droit : https://450.fm/2024/10/10/devises-maconniques-deus-meumque-jus/

Honi soit qui mal y pense : https://fr.wikipedia.org/wiki/Honi_soit_qui_mal_y_pense

Ordre de la jarretière : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ordre_de_la_Jarreti%C3%A8re

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