La vraie langue celtique de l’abbé BOUDET – Page 132

Partie analysée : Page 132 – Les quatre paragraphes :

Henri Boudet continue en disant que dans l musée de Copenhague, il y a un grand nombre d’objets venant des « kjoekken-moeddings ».
Le nom à lui-seul le nom nous indique qu’il s’agit de l’âge de la pierre.
Ces kjoekken-moeddings sont d’énormes accumulations de coquilles dans les fiords. Ils ont en général un mètre de haut mais dans certains cas ils peuvent être beaucoup plus hauts.
Puis il détaille, ce qui est retrouvé dans ces amas de coquilles. On ne retrouve pas que des coquilles. Outre les coquilles marines et les coquilles d’huitres, on retrouve des ossements brisés de mammifères, des restes d’oiseaux et de poissons et des silex grossièrement taillés.
Là encore, nous sommes sur un copier/coller parfait du livre de Louis Figuier.
Nous n’avons identifié aucun mot modifié, ni remplacé, ni mal orthographié.
L’assertion indiquant que le nom à lui-seul le nom nous indique qu’il s’agit de l’âge de la pierre est assez étonnante ! Comment du fait que l’on est face à un mot compliqué à prononcer en français, on l’identifierait à de la pierre ? Quel est le rapport ?
Est-ce qu’il existerait un proverbe de l’époque de Louis Figuier qui pourrait lui faire dire cela ? A quoi fait-il référence ?
Notre ami google me dit qu’en latin, la pierre symbolise ce qui est dur, rugueux, difficile. Un mot dur comme de la pierre peut signifier un mot difficile à prononcer, car sa prononciation est raide et heurtée.
Nous avons au 19e siècle l’expression « un mot brut comme de la pierre ». Il vient du rapprochement des mots latins « lapis » et « lapidarius », ce qui donne :
- Un mot « lapidaire »
- « consonnes pierreuses » des mots avec des enchainements de consonnes difficiles à prononcer.
Cela va dans le sens de toutes les allitérations que nous avions identifiées dans la page précédente
Allitérations du paragraphe de la page 131 :
- « P » : Le peuple Ibere n’est point
- « S » : Le seul qui (ait) laisse dans le sol des traces sensibles de ses mœurs.
- « T/P » : Un autre peuple de notre Europe (un autre / notre)
- « S/T » : Non seulement chasseur mais encore pêcheur a abandonné la connaissance de son alimentation aux investigations patientes des savants
- « D » : Les détails donnés,
- « S » : à ce sujet, par M. Louis Figuier sur
- les amas coquilliers du Danemark,
- présentent un si grand intérêt
- « S/Z/D » : que nous ne saurions résister au désir d’en citer
- « P » : la partie la plus imp
Cela se tient !
La seconde remarque porte sur « les artéfacts exposés au Musée ethnographique de Copenhague ». Qu’elle est la source d’information d’Henri Boudet ?
Des livres ? Des revues ? A-t-il été à Copenhague visité ce musée ?
Ce qui semble avéré est que la France était en retard dans cette second partie du 19e siècle cernant l’les musées d’ethnographie. Les pays scandinaves étaient avant-gardistes dans le domaine. La Francé dépêcha des scientifiques dans ces musées pour s’en inspirer et construire les premiers grands musées d’ethnographie en France, dont celui du Trocadéro à Paris.
Les livre de référence qui décriventt les artéfacts du musée royal ethnologique de Copenhague sont :
- La notice sur les musées archéologiques et ethnographiques de Copenhague, par Valdemar Schmidt (1875).
- Le guide illustré du musée des antiquités du nord à Copenhague, par Engelhardt (1868)
On peut remarquer dans les 2 ouvrages, dès la première page on parle de l’âge de pierre et des artéfacts retirés des kjoekken-moeddings.
Est-ce que Henri Boudet n’a pas voulu se casser plus la tête dans ses recherches et s’arrêter à la première page de ces livres ?
La troisième remarque porte sur le texte qui se trouve entre les deux paragraphes mais qu’il n’a pas repris de « L’homme primitif » de Louis Figuier.
Ils ont d’un mètre et demi à trois mètres d’épaisseur de trente à soixante mètres de largeur, et leur longueur atteint parfois jusqu’à trois cents mètres sur une largeur de cinquante à soixante-dix mètres. Dans les régions plates, elles forment de véritables collines, sur lesquelles, comme à Havelse, on a quelquefois perché des moulins à vent.
En résumé, nous avons le détail des dimensions des kjoekken-moeddings :
- Epaisseur : 1,5 m à 3 m
- Largeur: 30 m à 60 m
- Longueur : jusqu’à 300 m
- Largeur: 50 m à 70 m
Nous voyons que la largeur est donnée deux fois avec des dimensions différentes.
Havelse se trouve dans la région de Copenhague, au nord-ouest de Copenhague et donne sur le fjord de Roskilde.
Henri Boudet se contente de recopier « L’homme primitif » pour étayer ses propos.
Extrait de « l’homme primitif », 3e édition, de 1876 de Louis Figuier


Extrait de « La maturation du Musée d’ethnographie au tournant du XXe siècle »

Extrait de « Notice sur les Musées archéologiques et ethnographiques de Copenhague » de Valdemar Schmidt, 1875 :


Extrait de « Guide illustré du musée des antiquités du nord à Copenhague », par Engelhardt, 1868 :


Extrait de la carte du Danemark :
Havelse se situe dans le cercle rouge




