La vraie langue celtique de l’abbé BOUDET – Page 129

Partie analysée : Page 129 – Premier paragraphe :

Henri Boudet souligne la dangerosité de la chasse pratiquée par les Ibères, la chasse aux fauves. Il semble qui était assez courant que des chasseurs y laissent leur vie. Ils étaient inhumés dans les cavernes connues des chasseurs.
Henri Boudet fait une nouvelle fois référence à la grotte d’Aurignac qui fut fermée par une dalle et le terrassier nommé Bonnemaison découvrit, en 1852, les restes de dix-sept squelettes humains.
Pour confirmer les inhumations qu’il avance, Henri Boudet, complète en indiquant que M. Louis Lartet trouva plusieurs autres squelettes humains dans l’abri de Cro-Mgnon en Dordogne, en 1868.
Henri Boudet fait une nouvelle fois références aux « fauves ». Mais de quels fauves parle-t-il ? D’animaux ? D’humains ? De site géographique qui auraient des noms de fauves ?
Dans la page précédente, nous avons vu que les restes d’animaux retrouvés dans les cavernes des chasseurs du néolithiques étaient de d’ours des cavernes, des aurochs (cervidés), des rennes et des chevaux. Pas de fauve à l’horizon !
Au XVIIe siècle, dans les teintures de laines, la couleur « noisette » était synonyme de « fauve ». Cela ne fait pas plus avancer le schmilblick !
Henri Boudet avance la date de 1852 pour la découverte des ossements humains de 17 personnes dans la grotte d’Aurignac.
Dans « L’homme primitif » c’est la date de 1842 qui y est avancée (introduction en page 14, époque des ours en page 67). De plus il est dit qu’il a fallu attendre 18 ans et l’année 1860 pour que Edouard Lartet vienne à Aurignac réalisé des fouilles dans la grotte.
Sur les différentes sources disponibles sont internet toutes mentionnent la date de 1852. La source la plus fiable étant le site internet du musée dédiée à cette grotte.
Nous savons qu’Henri Boudet était un fervent archéologue « amateur », nous dirons même un peu plus qu’amateur. C’était un passionné d’archéologie et il aurait fait des découvertes. Et comme à son habitude, il ne recopie pas mot à mot ce qu’il y a dans les livres qu’il prend en référence, il corrige les informations s’il identifie des erreurs. Et il se fait un malin plaisir de prendre des sources où il a identifié des erreurs.
Effectivement, Louis Lartet a bien réalisé des fouilles dans la grotte de Cro-Magnon en 1868.
La page web du musée aurignacien (http://www.musee-aurignacien.com/fr/labri-prehistorique-daurignac) nous donne les informations suivantes :
L’abri préhistorique d’Aurignac
UNE DÉCOUVERTE RÉVOLUTIONNAIRE…
L’histoire commence non loin d’Aurignac en 1852. Jean-Baptiste Bonnemaison retire des ossements d’un terrier de lapin. Creusant encore, il découvre l’entrée d’un abri sous roche, contenant une sépulture collective et des restes d’animaux éteints.
En 1860, le célèbre paléontologue Édouard Lartet y découvre, dispersés dans les cendres d’un foyer, des outils en silex taillés et en bois de renne ; les reliefs des repas d’un groupe installé autour du feu et des fragments d’ours des cavernes, mammouth, hyène des cavernes, rhinocéros laineux… Édouard Lartet pense qu’un repas funéraire était organisé à chaque inhumation.
Cette découverte majeure prouve définitivement l’existence de l’Humain préhistorique, au-delà des quelques millénaires décrits dans la Bible. En 1906, après un ardent débat scientifique, Aurignac donne son nom devenant éponyme de l’Aurignacien.
Extraits de « L’homme primitif », 1870 de Louis Figuier concernant la découverte de la grotte d’Aurignac par Monsieur Bonnemaison







Extraits de « L’homme primitif », 1876 de Louis Figuier concernant la découverte de la grotte d’Aurignac par Monsieur Bonnemaison


Partie analysée : Page 129 – Deuxième paragraphe :

Henri Boudet fait référence à Cro-Magnon alors que dans l’édition utilisée dans nos recherches, il n’y a pas de mention de Cro-Magnon. Nous avons répertoriés 5 éditions du livre « L’homme primitif ». La première édition de 1870 est celle que nous avons utilisée.
La seconde édition de 1876 contient effectivement les résultats des recherches sur Cro-Magnon.
Henri Boudet nous dit que Louis Figuier rapporte les propos de Louis Lartet indique que cet abri aurait servi de rendez-vous de chasse, d’habitation et de lieu de sépulture. Sept morts avait été inhumés dans cet abri. On a retrouvé des restes de squelettes mais seulement trois crânes à peu près intacts.
Dans le livre de Louis Figuier, nous apprenons que c’est bien Louis Lartet, fils d’Edouard Lartet qui a tenu les propos à la réunion de la société savante de 1868.
Dans les pages 63 et 64 sur le chapitre sur l’âge de pierre, il est dit « Toutes les cavernes n’ont pas eu, à l’époque de l’existence de l’homme primitif, la même destination. Les unes furent le repaire de bêtes sauvages, les autres servaient d’habitation à l’homme ; les dernières furent les lieux de sa sépulture ».
Dans les pages 97 et 98, M. Louis Lartet (fils d’Edouard Lartet) rendit un compte rendu de sa mission… La grotte ou l’abri de Cro-Magnon où gisaient ces squelettes, appartient à l’époque du grand ours et du mammouth, puisqu’on y a trouvé les ossements de mammouth (elephas primogenius). Cet abri aurait servi, suivant M. Louis Lartet, de rendez-vous de chasse, d’habitation, en enfin de lieu de sépulture. Sept morts y avaient été inhumés ; on a pu recueillir les restes de ces squelettes, mais trois crânes seulement sont à peu près intacts ».
L’extrait reporté par Henri Boudet est fidèle au mot près.
Extraits de « L’homme primitif », 2e édition, de Louis Figuier





Partie analysée : Page 129 – Troisième paragraphe :

Henri Boudet prend cet extrait de texte indiquant que l’homme de CroMagnon comme tous les hommes de la période de l’ours et du mammouth avaient les mêmes caractéristiques crâniennes. M. Prunier-Bey ls nomma « race riongoloïde primitive . En plus des cranes retrouvés dans la grotte de Cro-Magnon, il cite ceux découverts en Belgique, à Solutré, dans le Mâconnais, et d’Aurignac confirme ce qu’avance M. Pruner-Bey.
En page 103, de « L’homme primitif », nous avons le texte suivant :
Est-il permis de savoir à quelle race appartienaient les hommes de la sépulture de Cro-Magnon et de se faire, par conséquent, une idée de la race humaine qui a vécu dans nos contrées aux temps du grand ours et du mammouth ? (*) Selon M. Pruner-Bey, tous les crânes décrits jusqu’ici, et se rapportant à l’époque du grand ours et du mammouth, sont analogues à ceux des esquimaux et des Lapons de nos jours. M. Pruner-Bey appelle race mongoloïde primitive ces premiers habitants de notre sol. Nous verrons plus loin que les crânes et d’autres débris retrouvés en Belgique, par M. Dupont, à Solutré, dans le Mâconnair par M. Ferry, et à Bruniquel par M. Brun, enfin les mâchoirs provenant d’Aurignac et d’Arcy-sur-Cure, confirment cete conclusion.
Nous remarquons qu’il manque la phrase suivante rapportée par Henri Boudet :
« La race de Cro-Magnon n’est pas aussi différente de toutes les races anciennes ou modernes que le pense M. Broca. ».
Faut-il croire qu’Henri Boudet ne s’est pas appuyé sur le seconde édition du livre de Louis Ficguier ?
Dans la troisième édition, nous avons bien la phrase absente des éditions précédentes : « La race de Cro-Magnon n’est pas aussi différente de toutes les races anciennes ou modernes que le pense M. Broca. ».
Mais cette phrase disparait dans les éditions suivantes !
Après toutes ces tergiversations sur l’édition de « L’homme primitif » qu’Henri Boudet a utilisé qui est donc la troisième édition où l’on retrouve le texte rapporté par Henri Boudet, nous relevons évidemment l’énormité du nom de la race rapportée par Henri Boudet « race riongoloïde primitive » au lieu de « race mongoloïde primitive ».
Henri Boudet adore les jeux de mots. C’est un grand comique ! Rions goloïdes, bande de mongoles !
Clairement, Henri Boudet, nous propose plus un jeu graphique que phonétique.
Certes, graphiqement, « ri » ressemble bien plus à un « n » qu’à un « m ».
Tout ça pour ça !?
Il veut peut-être nous souffler de permuter « m » en « ri » dans les prochains mots de la page ?
Extrait de « l’homme primitif », 3e édition, de 1876 de Louis Figuier


Extrait de « l’homme primitif », 2e édition, de Louis Figuier

Extrait de « l’homme primitif », 5e édition, de 1882 de Louis Figuier

Liens externes :
Fauve (couleur) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fauve_(couleur)
Fauve (animal) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fauve
Fauvisme : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fauvisme
Noisette (couleur) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Noisette_(couleur)
Musée Aurignacien : http://www.musee-aurignacien.com/fr/labri-prehistorique-daurignac
Aurignacien : https://fr.wikipedia.org/wiki/Aurignacien
La grotte d’Aurignac : https://fr.wikipedia.org/wiki/Grotte_d%27Aurignac
Cro-Magnon : https://fr.wikipedia.org/wiki/Homme_de_Cro-Magnon



