La vraie langue celtique – Page 90 - LA VRAIE LANGUE CELTIQUE

La vraie langue celtique de l’abbé BOUDET – Page 90

Partie analysée : Page 90 – Premier paragraphe :

Henri Boudet rappelle la position de Salluste sur le mort d’Hercule en Espagne et la dispersion de son armée en Afrique. Il avertit qu’il ne va pas s’appuyer sur les textes de Salluste mais sur la mythologie malgré « ses accès de démence » donne quelques éléments historiques et qu’il faut prendre comme véridiques.

L’expression « accès de démence » me paraît bien bizarre. Sur la base de la mythologie grecque, Henri Boudet nous dit le jardin des Hespérides et les arbres aux pommes d’or se situeraient en Mauritanie. Un dragon à cent têtes gardait ce jardin. Hercule promis à Eurysthée, roi de Mycènes de li rapporter les pommes d’or du jardin des Hespérides. Il alla en Mauritanie au lieu des Atlantides. Il tua le dragon et rapporta les pommes d’or à Eurysthée.

« Hercule » n’est qu’une version latinisée de « Héraclès ». Ce sont les travaux d’Héraclès qui sont retracées dans la mythologie grecque. « Héraclès » est le fils de Zeus et d’Alcème. Il fait l’objet de la haine d’Héra, la femme de Zeus car il est le fruit de la liaison extraconjugale de son mai Zeus. Héraclès dans une crise de folie causée par Héra, il tu sa femme et ses enfants. L’Oracle de Delphes ordonne alors à Héraclès de se mettre au service d’Eurysthée. Eurysthée est le roi d’Argolide et l’ennemi d’Héraclès. C’est Eurysthée qui commande les douze travaux à Héraclès. En réalité, il lui commande 10 travaux mais il en refuse de reconnaitre la réalisation deux des dix travaux ; c’est ainsi qu’il en ordonne deux de plus à Héraclès.

Les travaux sont les suivants :

Tuer et dépecer le Lion de Némée ;
Tuer l’Hydre de Lerne ;
Capturer le sanglier d’Érymanthe ;
Vaincre à la course la Biche de Cérynie (la « biche aux pieds d’airain ») ;
Abattre les oiseaux du lac Stymphale ;
Capturer le taureau crétois de Minos ;
Dompter les juments de Diomède ;
Ramener la ceinture dorée d’Hippolyte, la Reine des Amazones ;
Nettoyer les écuries d’Augias ;
Voler les bœufs de Géryon ;
Cueillir les pommes d’or des Hespérides ;
Enchaîner Cerbère.

Dans la mythologie grecque, Hespéris est le dieu représentant l’heure du coucher du soleil, soit le couchant, l’occident, l’ouest. Les filles d’Hespéris sont les trois nymphes du couchant. Elles résident dans le verger des Hespérides, cadeau de Gaïa à Héra. Il se trouvait sur les pentes du mont Atlas. Un jour Héra s’aperçues que les filles d’Hespéris volaient des pommes d’or. Héra ordonna la garde du jardin à Ladon, un dragon à cent têtes. Héraclès, sur les conseils de Nérée, va à la rencontre du géant Atlas qui portait la voute céleste. Il lui demanda s’il pouvait aller chercher 3 pommes d’or dans le jardin des Hespérides en échange de quoi Héraclès porterait la charge de la voute céleste. Atlas refusa à cause de la présence du dragon à cent têtes, Ladon. Héraclès tua le dragon avec des flèches empoisonnées. Atlas accepta alors le deal, Héraclès porta la voute céleste sur ses épaules et Atlas ramena 3 pommes d’or du jardin. Sous prétexte de trouver un moyen plus confortable sur ses épaules pour porter la voute, Atlas le remplaça quelques instants. Mais Héraclès laissa Atlas avec sa charge ses épaules et il partit retrouver Eurysthée avec les pommes d’or.

Il existe des variantes à cette histoire. En voici une : Hespéros et Atlas était deux frères. Hespéros eu une fille, qu’il nommé Hespérie qu’il donné en mariage à son frères Atlas. Atlas et Hespéries eurent sept filles, que l’on appela Atlantides, en référence à leur père, ou Hespérides, en références à leur mère. Ladon est aussi le nom d’un affluent de l’Alphée, fleuve qui traverse l’Arcadie.

En grec ancien « mela » signifie « brebis » et « pommes ». Dans une autre version de l’histoire, Héraclès capture des brebis à la toison d’or et tue le dragon qui les gardait. Cette version est très proche de l’histoire de Jason et la toison d’or. Les pommes d’or auraient pu être des oranges ou des coings. Eurysthée n’était pas uniquement roi de Mycènes. Ce titre est très réducteur. Il était roi d’Argolide. Les principales villes d’Argolide étaient Argos, Mycènes, Tirynthe, Nauplie, Trézène, Hermione et Épidaure.

Selon la description faite, le jardin des Hespérides se trouverait entre les deux villes du Maroc de Tanger et Larache. La région de « Maurétanie » des auteurs grecs correspond bien au Maroc actuel. Mais Henri Boudet ne parle pas de « Maurétanie », il parle de « Mauritanie » avec un « i ». Il nous parle aussi des « Atlantides » alors que plus naturellement les filles d’Atlas et Hespérie sont nommées classiquement les « Hespérides ». Pourquoi a-t-il eu cette volonté de les appeler ainsi ?

Carte avant unification du royaume des Massesyles et du royaume des Massyles :

Carte de la Numidie après unification des différents royaumes par Massinissa

Partie analysée : Page 90 – Second paragraphe :

J’ai du mal à interpréter la première ligne, « En changeant le nom du héros de cette histoire » le récit apparait éclairé par la lumière de la vérité. Est-ce que c’est Salluste qui a utilisé le nom de « Hercule » au lieu du vrai nom du personnage (Héraclès ?) ou bien est-ce à nous de remplacer le nom de « Hercule » par un autre nom (Galatès ?) pour faire jaillir la vérité ?

Henri Boudet avance que les actes héroïques d’Hercule montrent la grandeur du peuple celte car Hercule était le père de Galatès, guerrier légendaire et père des gaulois. Après avoir buté contre les Ibères, son armée a été jusqu’en Afrique du nord, jusqu’aux magnifique vallons situés aux pieds de l’Atlas, où poussent les citronniers et orangers porteurs de pommes d’or. Les Libyes, les Gaetules auxquels Henri Boudet rajoute des Atlantides ont vécus avec les conquérants, c’est-à-dire les troupes d’Hercule et ces peuples berbères qui ont fait alliance avec les troupes issues de l’armée d’Hercule sont devenus les Maures (Maurétanie) et les Numides (Numidie).

On remarque un accent sur « Ibèrès » qui n’a rien à faire là !

Les Galates sont des celtes de l’Antiquité, qui vivaient en Gaule et qui ont migré vers la Galatie en passant par la Grèce. Comme nous l’avions vu dans les premières pages de la VLC, une partie des celtes de Gaule migrèrent en Galatie (vers la Capadoce de l’actuelle Turquie) par la forêt Hercynien, la grèce, la Frigie, une autre partie en Italie. Une partie des Celtes de Galatie retournèrent en Gaules et s’établirent la Gaule Narbonnaise, à Toulouse. C’étaient les Volques Tectosages.

Ici Henri Boudet fait un lien avec la première partie de son livre avec les expéditions et les retours en Gaule. Le site internet arbre-celtique.com fait référence au personnage « Galatos ». Il aurait été cité par Diodore de Sicile : Lors de la construction d’Alésia par Hercule, ce dernier eu pour fils Galatos avec une celte. Galatos étant à l’origine du mot Galate. J’ai trouvé une traduction en français de « Bibliothèques Historiques » de Diodore de Sicile. Dans la livre V, Chapitre XXIV, le personnage mythique est bien nommé « Galatès ». Je n’ai pas trouvé de « Galatès » dans les textes de Salluste.

Dans la mythologie gauloise, c’est Ogmios qui peut être rapproché d’Hercule. Ogmios est présent dans la mythologie celtique et dans la mythologie gauloise. Ce personnage légendaire a deux facette : champion avec une grande force physique, et il est patron de la poésie et de l’écriture Oghamique. Il est le maitre du logos (la parole) et il entraine ses fidèles par la parole dans des régions ténébreuses. Sa grande force physique et ses exploits le font rapprocher d’Hercule. Sa maitrise de la parole ou du verbe (le logos) le fait rapprocher de Mercure ou Hermès. C’est l’auteur satirique su 2^e siècle de notre ère qui fait le rapprochement entre Ogmios et Hercule. Je n’ai pas les éléments pour savoir si ce rapprochement est réellement fondé. Il est nommé Ogme en Irlande ou Ogmios en gaulle qallo-celtique car il maitrise l’écriture Ogham. Cette écriture a été retrouvée dans la quasi-totalité des cas sur des monuments en pierre en Irlande du sud.

Les symboles graphiques présents dans le livre de Ballymote écrit avec des lettres de type Oghma : des carrés (ou pyramide, des cercles concentriques attirent mon attention. La description faite des lettres de l’alphabet Oghma et les correspondances en sons, lettres romaines, traduction et leur interprétation attirent aussi mon attention. Henri Boudet évoque des éléments dans la VLC qui semblent correspondre à ces interprétations : on retrouve l’aulne, le chêne, l’aubépine, la vigne, etc.

Le site internet vikingceltique.fr donne la liste des dieux principaux du panthéon gallo-celtique. Il est intéressant de constater la représentation d’Ogmios. Je vous invite à consulter cette page web. Le lien est en référence. Il est représenté comme un guerrier-sorcier ou chamane coiffé de la tête d’un lion. Hermès comme Mercure étaient messagers des dieux. Hermès est l’inventeur des poids et des mesures. Mercure était le dieu du commerce, des voleurs et des voyageurs.

Un Atlas est évidemment un recueil de cartes géographiques, mais pas que. En cherchant Atlas je suis tombé sur un résultat inattendu.

« Atlas » est le nom de la première vertèbre cervicale (C1) chez l’homme et « Axis » est le nom de la seconde vertèbre cervicale (C2). Le mot « vertèbre » vient du latin « vertébra » qui signifie « jointure, articulation », lui-même issu du latin « vertere » qui signifie « tourner ». Il a donné la préposition « vers ».

Je n’ai pas les éléments pour décrypter mais je reste encore une fois persuadé qu’il y a un texte salace caché le texte proposé par Henri Boudet.

« Gaulois/Gauloise » : fait forcément penser à la « gaule » et à « l’humour gaulois » qui signifie « humour grivois »

« Hercule » celui qui rit quand on l’…cule.

« insinue » pourrait donner « seins nus »

« Semblable à une marée montante, envahissante, après avoir inondé l’Europe et atteint le cœur de l’Espagne, et y a vu son flot démesuré expirer par la longue et opiniâtre résistance des Ibères. Une partie seulement de l’immense armée a traversé la mer et s’est emparé des magnifiques vallons situés au pied de l’Atlas, où croissent en abondance les orangers e les citronniers portant leurs splendides pommes d’or. » Vous comprenez comment cet extrait ? Je comprends que le mec est en pleine excitation, en pleine érection et il a pécho la meuf. Voici le même texte avec mes commentaires :

« Semblable à une marée montante, envahissante, après avoir inondé l’Europe et atteint le cœur (cul) de l’Espagne, et y a vu son flot démesuré expirer par la longue et opiniâtre résistance (la longue pine est très résistante) des Ibères.

Une partie seulement de l’immense armée a traversé la mer (vous pensez à quoi, bande de gros dégueulasses ?) et s’est emparé des magnifiques vallons situés au pied de l’Atlas (les courbes du corps d’une femme), où croissent en abondance les orangers e les citronniers portant leurs splendides pommes d’or (manger au fruit défendu dans un magnifique jardin). »