La vraie langue celtique – Page 33

vlc p033b

La vraie langue celtique de l’abbé BOUDET – Page 33

vlc p033

Partie analysée : Page 33 : Premier paragraphe :

p033 image 01

Henri BOUDET avance que pour les hébreux « Jéhova » représente la trinité dans l’unité et pour ce faire il fallait que « Jéhova » soit composé de pronoms personnels de la langue parlée par Moïse. Si on reprend « les commentaires de l’écriture sante » de Cornélius A. Lapide, « Jéhova indique l’essence de Dieu qui est l’être souverain de qui tous les autres êtres dépendent ». Il ne fait même pas référence de près ou de loin à la trinité. Nous sommes très loin de l’idée fantaisiste avancée par Henri BOUDET. De plus, « Jéhova » n’est pas un mot hébreu !

Le vrai nom de Dieu, le nom qu’il a donné lui-même à Moïse pour le nommer est symbolisé par le tétragramme « YHWH ». On ne sait pas vraiment comme il se prononce. On l’on prononce  communément « Yahvé » sans certitude que cela soit la bonne prononciation.

Ce n’est que lorsque le tétragramme « YHWH » a été latinisé et que le tétragramme  « JHVH » (Rien à avoir avec « JCVD » !) est apparu. Et c’est le tégramme latinisé « JHVH » qui a été interprété avec une prononciation qui a donné « Jéhova ».

Donc, « YHWH », « Yahvé », c’est hébreux et « JHVH », « Jéhova » c’est latin. Juxtaposer un « Jéhova » « hébreu » n’est pas très heureux.

Dans le symbolisme chrétien, Dieu est l’unité dans la tinitité :

  • Le père + le fils + L’esprit Saint = L’amour de Dieu
  • 1 + 1 + 1 = 1
  • La Trinité dans l’unité

Henri BOUDET ne nous parle pas de la Trinité au sens chrétien du terme. Il nous parle de la trinité des personnes. Autant « le père » et « le fils » peuvent être rattachés à un concept de personne, mais « l’esprit saint » ou le « souffle saint » n’a pas d’apparence humaine. A la rigueur, il est parfois symbolisé par une colombe mais pas en humain.

A priori, il n’y a pas de Trinité affirmée chez les hébreux. Ce ne sont que des études récentes menées par des docteurs en religions qui esquissent l’idée que les hébreux à l’ère pré-chrétienne pouvaient avoir une trinité dans leur religion. Elle pouvait se décliner comme suit :

  • Le métatron ou l’ange de l’éternel (YHWH, l’Eternel)
  • La memra ou la parole de Dieu (le souffle)
  • L’esprit-Saint intercédant entre l’Eternel et Israël

Mais là, nous sommes dans des concepts des années 2020. Henri BOUDET a écrit son livre dans les années 1880.

Extraits des « Trésors de Cornélius LAPIDE – commentaires sur l’écriture sainte » tome I

p033 image 02

Partie analysée : Page 33 : Second paragraphe :

p033 image 03

Henri BOUDET nous dit que les prénoms en hébreux sont :

  • « moi » se dit « ani » et « anci » en hébreux.
  • « nous » se dit « anu » et « nênu » en hébreux.
  • « toi » et « vous » se dit « ate » ou « atm » en hébreux.
  • « lui » se dit « eua »

Les pronoms personnels en hébreux sont les suivants :

  • « moi » se dit « ani » en hébreux.
  • « aniy » signifie aussi « pauvre, faible ».
  • « nous » se dit « ana’hnou » en hébreux.
  • « toi » se dit « atha » ou « at » en hébreux.
  • « vous » se dit « atem » en hébreux
  • « lui » se dit « hou » en hébreux

Avec presque un siècle et demi d’écart, on est plus en correspondance avec les traductions d’Henri BOUDET.

Les pronoms personnels en hébreux :

p033 image 04

Les lettres hébraïques

p033 image 05

Partie analysée : Page 33 : Troisième paragraphe :

p033 image 06

Henri BOUDET en conclut que les pronoms personnels en hébreux ne correspondent pas aux quatre lettre de Jehova : « i », « he », « u », « i ». Heu… déjà c’est le tétragramme de quatres lettres « YHWH » en français n’est pas « Jéhova ». Et les lettres sont  yōḏ (י),  (ה), wāw (ו),  (ה).

Il n’y a qu’un yod est c’est la première lettre de « YHWH » retranscrit en « Y » en français. Ce que nous dit Henri BOUDET ferait « YHWY » et non « YHWH ». Quel est le jeu de mot ? Qui parle hébreux dans la salle ?

yōḏ (י) est la 10e lettre de l’alphabet hébreu.

Deux lettres yod (יְיָ) représente le « nom », Adonai = « Mon Seigneur » qui est l’un des « noms » de Dieu. Est-ce que c’est pour cela qu’Henri BOUDET a ortographié YHWH avec deux yods (Y) ?

Le mot hébreu le plus proche est yad, « main ». Comme chacune des lettres de l’alphabet hébreu, la lettre yod est la représentation d’une partie du corps, d’un animal ou d’un objet d’utilisation courante, en l’occurrence la main (yad).

 (ה) est la 5e lettre de l’alphabet hébreux.

Dans l’alphabet hébreu, chaque lettre a une valeur chiffrée et une représentation. Sa valeur numérique est 5 et sa signification est rapportée à la « louange », au « souffle » (la fenêtre ou la bouche » en lien avec le lâcher prise.

Cette 5e lettre se rapporte souvent à la 4e lettre, daleth qui a pour signification symbolique « la porte ». Je n’ai pas compris l’origine de ce lien entre « he » et « daleth ».

wāw (ו) est la 6e lettre de l’alphabet hébreu.

Le mot hébreu Vav ou waw signifie « crochet, clou »

Donc, le nom de Dieu « YHWH » se décompose en :  yōḏ (י),  (ה), wāw (ו),  (ה), ce qui ferait :

  • 10-5-6-5 ou 10-4-6-4
  • main-souffle-clou-souffle ou main-porte-clou-porte

Donc, le nom de Dieu modifié par Henri BOUDET « YHWY » soit : yōḏ (י),  (ה), wāw (ו), yōḏ (י), ce qui ferait :

  • 10-5-6-10 ou 10-4-6-10
  • main-souffle-clou-main ou main-porte-clou-main

Mouais, je relance mon appel !Qui parle hébreux dans la salle ?

Alors, là, Henri BOUDET se fait un gros plaisir avec « cependant l’i (iod) se trouve parmi les pronoms affixes de la première personne, qui correspondent aux pronoms réfléchis et aux pronoms adjectifs possessifs de la langue française ». Mais qu’est-ce qu’il raconte ?

Les pronoms affixes sont utilisés en arabes. Les pronoms réfléchis sont plutôt utilisés et identifiés sans discussion en anglais. Néanmoins ils existent aussi en français. Heureusement que l’on a des pronoms adjectifs possessifs en français ! La page web parlezvousarabe.fr nous confirme le fait que les pronoms affixes sont utilisés en arabe. Ils sont rattachés à la fin d’un verbe, d’une préposition ou d’un nom. Dans l’idée, ces pronoms affixes sont l’équivalent des pronoms possessifs en français. Cela nous confirme que ce que dit Henri BOUDET est juste. Il nous reste les pronoms réfléchis où l’on ne fait pas encore s’ils sont en anglais ou en français.

Pour les pronoms affixes en arabe à la première personne, nous avons :

  • Au singulier (المفرد) : (ي) « ya » affixé aux noms (équivalent du possessif français « mon »)
  • Au singulier (نِي) « ni » affixé aux verbes (équivalent du possessif français « mon »)
  • Au pluriel (الجمع) : (نَا) « Na » (équivalent du possessif français « notre »)
  • Toi au masculin : (كَ) « ka » (équivalent du possessif français « ton »)
  • Toi au féminin : (كِ) « ki » (équivalent du possessif français « ton »)
  • Vous au duel : (كُمَا) « kouma » (équivalent du possessif français « votre »)
  • Vous au pluriel masculin : (كُمْ) « koum » (équivalent du possessif français « votre »)
  • Vous au pluriel féminin : (كُنَّ) « kouna » (équivalent du possessif français « votre »)
  • Au singulier masculin (المفرد) : (هُ) « hou » (équivalent du possessif français « son »)
  • Au singulier féminin (المفرد) : (هَا) « haa » (équivalent du possessif français  « son »)
  • Au duel (المثنى) : (هُمَا) « houma » (équivalent du possessif français « leur »)
  • Au pluriel masculin (الجمع) : (هُمْ) « houm » (équivalent du possessif français « leur »)
  • Au pluriel féminin (الجمع) : (هُنَّ) « houna » (équivalent du possessif français « leur »)

Il est possible que le pronom affixe arabe est (ي) « ya » l’équivalent du « mon » français dans lequel nous trouvons une lettre « yod » ou un son équivalent.

Les pronoms réfléchis en anglais sont composé du pronom possession et de « self » : myself, thyself (1890) ou yourself (2020), himself, herself, itself, one’s self, ourwelves, yourselves, themselves. On retrouve le son « y »  de la lettre « yod » dans le pronom possessif « myself », « moi-même »

On va dire que le pronom réfléchi correspondant est « myself ».

Dans les pronoms réfléchis en français, je n’ai pas trouvé de sonorité « y ». La liste des pronoms est la suivante : me, m’, te, t’, toi, se, s’ ; soi, nous, vous.

Dans les pronoms possessifs en français, la sonorité « y » est présente dans : mien, tien, sien, mienne, tienne, sienne. Elle est absente de notre, votre, leur, nos, vos, leurs.

Si on reste sur le première personne du singulier comme pour les pronoms des autres langues, on va opter pour le « mien ».

Ce qui nous ferait :

  • « i » (iod) ou « y » (yod) en hébreux
  • « ya (ي) » singulier possessif affixé en arabe (équivalent de « mon »)
  • « my » en pronom possessif anglais ou « myself » en pronom réfléchi anglais
  • « mien » en pronom possessif français

Disons que nous avons trouvé les bons pronoms. Et alors ? Je ne constate pas de jeux de mots. Il n’y a que le son « y » que l’on retrouve dans tous ces pronoms de langue différente.

Extrait de la page web www.parlezvousarabe.fr sur l’initiation à la langue arabe, nous dit la chose suivante sur les pronoms personnels :

Les pronoms personnels attachés ou affixes (اَلضَّمائِرُ الْمُتَّصِلَةُ) sont appelés ainsi car ils sont attachés à la fin d’un verbe (فعل), d’une préposition (حرف) ou d’un nom (اسم).

Ces pronoms personnels attachés de la langue arabe peuvent être l’équivalent en langue française aux pronoms possessifs.

Les pronoms personnels affixes sont les suivants :

Au singulier (المفرد) : (ي) « ya » affixé aux noms, (نِي) « ni » affixé aux verbes, ils sont l’équivalent Français du pronom possessif « mon ».

Au pluriel (الجمع) : (نَا) « Na » équivalent Français du pronom possessif « notre ».

Les pronoms personnels attachés de la langue arabes faisant référence à la personne présente dont on parle (المخاطب) au masculin et (المخاطَبة) au féminin :

Au singulier (المفرد) :

Toi au masculin : (كَ) « ka » équivalent Français du pronom possessif « ton ».

Toi au féminin : (كِ) « ki » équivalent Français du pronom possessif « ton ».

Au duel (المثنى) :

Vous au duel : (كُمَا) « kouma » équivalent Français du pronom possessif « votre ».

Au pluriel (الجمع) :

Vous au pluriel masculin : (كُمْ) « koum » équivalent Français du pronom possessif « votre ».

Vous au pluriel féminin :

(كُنَّ) « kouna » équivalent Français du pronom possessif « votre ».

Les pronoms personnels attachés de la langue arabes faisant référence à la personne absente dont on parle (الغائِبٌ) au masculin et (الغائبة) au féminin :

Au singulier (المفرد) :

(هُ) « hou » équivalent Français du pronom possessif « son ».

(هَا) « haa » équivalent Français du pronom possessif « son ».

Au duel (المثنى) :

(هُمَا) « houma » équivalent Français du pronom possessif « leur ».

Au pluriel (الجمع) :

(هُمْ) « houm » équivalent Français du pronom possessif « leur ».

(هُنَّ) « houna » équivalent Français du pronom possessif « leur ».

Extrait de « La grammaire anglaise – Les pronoms réfléchis » de W. O’Farrell :

p033 image 07

Extraits wikipédia des pronoms personnels : les pronoms réfléchis en Anglais :

p033 image 08

Extraits wikipédia des pronoms personnels : les pronoms réfléchis en Français :

p033 image 09

Extraits du petit Robert, sur les pronoms possessifs :

p033 image 10

Partie analysée : Page 33 : Quatrième paragraphe :

p033 image 11

Henri BOUDET persiste et signe. Il répète encore une fois que les pronoms personnels en hébreux ne correspondent pas aux quatre lettre de Jehova : « i », « he », « u », « i ». Comme nous l’avons déjà vu, le tétragramme de quatres lettres « YHWH » en français n’est pas « Jéhova ». Et les lettres sont  yōḏ (י),  (ה), wāw (ו),  (ה) et non pas  yōḏ (י),  (ה), wāw (ו),  yōḏ (י). Ce que nous dit Henri BOUDET ferait « YHWY » et non le vrai nom de Dieu « YHWH ».

Deux lettres yod (יְיָ) retranscrites en « Y » représentent le « nom », Adonai = « Mon Seigneur » qui est l’un des « noms » de Dieu. Est-ce qu’Henri BOUDET a voulu mettre deux yods pour cette raison ?

Il dit que les prénoms celtiques (anglais) : I, he, we, ye répondraient à la décomposition phonétique du vrai nom de Dieu. Il continue en disant qu’en hébreu il n’y a pas de « y » mais qu’il y en a un en anglais. Le yod retranscrit en « Y » dans le tétragramme « YHWH » ne serait pas un « Y »mais plutôt un « I ». Les pronoms celtiques (anglais) à utiliser pour former le nom de Dieu sont : deux fois « I », un « he » et un « we » qui remplace phonétiquement le « waw (ouau) » hébraïque. Il est à noter que le « I » en italique cité par Henri BOUDET ne ressemble pas du tout à un « i » en italique :  « I ». Il ressemble à un « t » en italique : « t ».

Effectivement les pronoms personnels sont bien « I », « he », « we » et « ye ». A la fin du 19e siècle, l’utilisation du « ye » était commune (plutôt que le « you »). Si on suit Henri BOUDET , le vrai nom de Dieu serait composé des pronoms : « I », « he », « you », « I ». Euh… c’est quoi le rapport phonétique (aïe-hi-you-aïe) avec « Jéhova » ?! Boudet nous cesse de dire que le vrai nom de Dieu est « Jéhova » et pas le tétragramme  « YHWH », ni même le tétragramme « YHWY » inventé par BOUDET lui-même. Et même si on essaie de faire l’effort de prononcer en anglais « YHWY » : « ouaï – etch – double you – ouaï ». Je ne vois toujours aucun rapport avec les autres mots identifiés.

Mouais, mouais, mouais…

Elément qui peut avoir son importance, le tétragramme « YHWH » sous sa forme latine s’écrit « JHVH » qui peut se prononcer « Jéhova ». Yod et Waw sont de nature active et masculine, alors que Hé est une lettre plutôt passive et féminine. Le tétragramme peut donc être lu comme une alternance parfaite entre le masculin (créateur, réconciliateur) et le féminin (ce qui est créé, animé, réuni). Si nous nous arrêtons sur la la lettre qui ressemble à un « t » en italique. En hébreux la lettre équivalente à un « t » est « tav » et elle s’écrit « ת ».

Cette lettre ressemble quand même pas mal à Pi π !

D’après le Livre d’Ézéchiel (IX, 1-6), seuls les hommes marqués au front de ce signe échapperaient à la destruction de Jérusalem.

Quel est le jeu de mots ?

Qu’est-ce que Henri BOUDET a-t-il voulu nous dire ou nous faire chercher ?

Extrait de « La grammaire anglaise – Les pronoms possessifs » de W. O’Farrell :

p033 image 12

 

Liens

Moi, dans la Bible : https://emcitv.com/bible/strong-biblique-hebreu-aniy-589.html

https://emcitv.com/bible/strong-biblique-hebreu-anuw-580.html#:~:text=La%20signification%20de%20’Anuw%20en,fran%C3%A7ais%20%7C%20Bible%20%3A%3A%20EMCI%20TV

Les pronoms en hébreux : https://lilmod-aleph-beth.fr/grammaire/les-pronoms-en-hebreu/

Yod, 10e lettre de l’alphabet hébreux : https://fr.wikipedia.org/wiki/Yod_(lettre)

Hé, 5e lettre de l’alphabet hébreux : https://fr.wikipedia.org/wiki/He_(lettre)

Vav ou waw, 6e lettre de l’alphabet hébreux : https://fr.wikipedia.org/wiki/Vav_(lettre)

Alphabet hébreux : https://fr.wikipedia.org/wiki/Alphabet_h%C3%A9breu

Pronoms réfléchis : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pronom_r%C3%A9fl%C3%A9chi

Pronoms affixes arabes : https://parlezvousarabe.fr/conjugaison/apprendre-pronoms-personnels-affixes-emplois-langue-arabe/

Tav, 22e lettre de l’alphabet hébreu : https://fr.wikipedia.org/wiki/Tav#:~:text=Tav%20ou%20Taw%20est%20la,cyrillique%20(%D0%A2%2C%20%D1%82).

Lettres hébraïques : https://www.aeram.fr/grammaire/les_lettres_resume.html

Yod : https://www.aeram.fr/grammaire/yod.html

Het : https://www.aeram.fr/grammaire/het.html

Le vrai nom de Dieu : https://www.jepense.org/yhwh-signification-tetragramme-divin/

Yod, symbole kabbalistique : https://www.jepense.org/yod-symbolisme-lettre-hebraique/

Waw, symbole kabbalistique : https://www.jepense.org/vav-symbolisme-lettre-hebraique/

Hé, symbole kabbalistique : https://www.jepense.org/he-symbolisme-lettre-hebraique-kabbale/

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut